A l’occasion de la Journée internationale contre la violence et le harcèlement en milieu scolaire, y compris le cyberharcèlement, célébrée le 7 novembre, l’UNESCO appelle à mieux protéger les élèves face aux agressions physiques, verbales et psychologiques dont ils font l’objet, en particulier face à la montée des discriminations et des violences liées au genre et à l’identité sexuelle.
Près d’un élève sur trois dans le monde déclare avoir été agressé physiquement au moins une fois au cours de l’année. Le cyberharcèlement est par ailleurs de plus en plus répandu, touchant désormais un enfant sur dix.
Ces phénomènes ont de graves conséquences non seulement sur les apprentissages, mais aussi sur la santé mentale des élèves. Les victimes de harcèlement sont deux fois plus susceptibles de souffrir de solitude grave, d’insomnie et de pensées suicidaires.
La violence à l’école affecte de manière disproportionnée certains groupes en fonction de leur sexe, de leur orientation sexuelle, de leur statut socio-économique et d’autres marqueurs identitaires.
Les filles restent particulièrement vulnérables : jusqu’à 25 % des adolescentes subissent des violences basées sur le genre et jusqu’à 40 % de ces incidents se produisent à l’école.
« À l’école, chaque enfant devrait se sentir respecté, accepté et en sécurité, afin de pouvoir apprendre et s’épanouir. Pourtant, de nombreux élèves sont encore victimes de violences et de harcèlement. Et à l’heure des réseaux sociaux, ces phénomènes ne s’arrêtent plus aux portes de l’école : ils se poursuivent et s’amplifient en ligne », déclare Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO.
L’UNESCO promeut une approche impliquant toutes les parties prenantes, depuis les élèves et les enseignants jusqu’aux familles et à la communauté locale dans son ensemble, afin de créer des environnements d’apprentissage sûrs et respectueux.
Mais c’est aussi au cœur des programmes scolaires qu’il faut agir, pour que les contenus éducatifs promeuvent les valeurs de paix et le respect d’autrui. C’est le sens de la Recommandation de l’UNESCO sur l’éducation pour la paix, les droits de l’homme et le développement durable, adoptée unanimement par ses 194 États membres il y a un an. L’UNESCO accompagne aujourd’hui ses Etats membres dans sa mise en œuvre pour que l’école soit un rempart efficace contre les discours de haine et les discriminations – toujours à la racine du harcèlement et du rejet de l’autre.
La Journée internationale contre la violence et le harcèlement en milieu scolaire, y compris le cyberharcèlement, a été instaurée par l’UNESCO en 2019. Elle se tient chaque premier jeudi du mois de novembre.