Au sujet des cas récurrents de violences en milieu scolaire, le sociologue Mbété Félix, estime qu’il faut créer un observatoire des violences en milieu scolaire pour permettre de dénicher les acteurs et la véritable cause des violences dans les écoles.
À N’Djamena, la capitale tchadienne, les cas de violences dans les établissements scolaires font couler beaucoup d’encre. En moins de 2 mois, l’on a enregistré plusieurs cas de violences entre des élèves de différents lycées.
Sans langue de bois, Mbété Félix, affirme que cette violence en milieu scolaire vient de la société et précisément de la société politique qui permet ce désordre dans les établissements. Car, dit-t-il, il y a un laisser-aller dans les établissements d’enseignement public tout comme privé ce dernier temps.
L’école, selon lui, est justement le lieu où l’on peut tout entendre sauf la violence et la guerre. “En réalité, c’est l’autorité éducative qui permet ce désordre en milieu scolaire. Les acteurs de l’éducation ont une attitude laxiste et cela fait que les élèves entrent avec les couteaux en salle de classe. Et l’une des causes est la destruction des valeurs éducatives par des gens qui sont supposés, les protéger. La responsabilité est partagée”, analyse le sociologue.
Il poursuit que la violence à l’école détruit le système éducatif, c’est-à-dire détruit la société sans faire la guerre. Il faut, suggère-t-il, prévenir la violence dans les établissements scolaires en imposant aux élèves des règlements stricts comme le font déjà certains établissements à caractère religieux.
“Il faut préserver le système éducatif et inculquer des bonnes valeurs aux élèves. En outre, il faut appliquer les principes pédagogiques qui sont simples à appliquer. Ceux qui ne sont pas capables de gérer les établissements scolaires doivent hermétiquement les fermer”, tranche Mbété Félix.