Le nouveau maire de la ville de N’Djaména, Senoussi Hassana Abdoulaye, est installé dans ses fonctions ce 28 février 2025. L’édile aura du pain sur la planche.

Le 26 février 2025, Senoussi Hassana Abdoulaye, âgé de 41 ans, a été élu maire de la capitale tchadienne. Jeune et dynamique, il s’impose comme un leader à la réputation bien établie. Son parcours est marqué par des succès notables, notamment en tant que directeur général de l’École nationale d’administration lorsqu’il a été unanimement salué pour l’organisation transparente du concours d’entrée dans cette prestigieuse école en 2021. À présent, il se voit confier la gestion d’une ville en pleine effervescence, abritant près de 2 millions d’habitants selon les dernières estimations.

Mais à la tête de la cite-capitale, la tâche s’annonce lourde. Les défis à relever sont nombreux et urgents, et Senoussi Hassana Abdoulaye devra faire preuve de compétences et de détermination pour répondre aux attentes des habitants et moderniser la capitale.

Curage des caniveaux, gestion des ordures, lutte contre les inondations…

L’un des défis les plus pressants pour le nouveau maire est le curage des caniveaux. La ville de N’Djamena, en raison de son urbanisation rapide et de son infrastructure parfois insuffisante, souffre régulièrement de l’accumulation de déchets dans ses caniveaux, entraînant des bouchons et des risques d’inondations. Le curage efficace de ces caniveaux s’inscrit parmi les priorités du nouveau maire d’une ville qui doit faire face à des saisons des pluies de plus en plus intenses.

La gestion des ordures est également au cœur des préoccupations. Le manque des bacs à ordure, de décharges adéquates, d’un système de tri sélectif et de recyclage contribuent à l’amoncellement d’ordures un peu partout dans la ville. Le maire devra mettre en place une politique de gestion durable des déchets, en augmentant le nombre de poubelles, en sensibilisant la population et en assurant une collecte régulière et efficace. Le développement de centres de traitement des déchets serait une solution à envisager à long terme.

Un autre défi concerne les inondations, un phénomène récurrent à N’Djamena, notamment durant la saison des pluies. Le maire devra trouver des solutions pour prévenir ces inondations, qui constituent un véritable calvaire pour ses administrés.

L’éclairage public est un autre défi pour N’Djamena. À l’heure actuelle, certaines zones de la ville restent plongées dans l’obscurité, ce qui entraîne des problèmes de sécurité et de mobilité pour les habitants. Senoussi Hassana Abdoulaye devra œuvrer pour étendre le réseau d’éclairage public, notamment dans les quartiers périphériques. Cela améliorerait la sécurité tout en contribuant à une meilleure qualité de vie pour les citoyens.

Un autre souci, les ronds-points de N’Djamena. Souvent mal régulés, ils constituent un véritable casse-tête pour les conducteurs. L’installation de feux tricolores, la réparation de ceux en panne et la mise en place de signalisation adaptée sont essentielles pour fluidifier la circulation et réduire les accidents.

Enfin, l’aménagement des rues de N’Djamena est un chantier de longue haleine. Nombreuses sont les artères de la ville qui souffrent de l’absence d’entretien ou de réfection. De plus, l’urbanisation croissante de la capitale nécessite une meilleure planification de l’espace public, avec des routes bien tracées et un réseau de transport en commun plus fluide.

Loin d’être exhaustif, ces défis sont les plus importants auxquels devrait s’attaquer le maire de la capitale. Fort de son expérience à la tête de structures importantes, il saura probablement mettre à profit son expertise pour moderniser N’Djamena et améliorer les conditions de vie de ses habitants.

Toutefois, la réussite de ces projets dépendra de nombreux facteurs, notamment de la mobilisation de ses collaborateurs, des ressources financières, du soutien des citoyens. Mais surtout la question sur les lèvres des N’Djamenois est de savoir si sa détermination prendra le dessus sur les manœuvres politiciennes qui président à la gestion de cette commune. Une commune où, jusque-là, les intérêts politiques priment sur la prise en compte des attentes des habitants de la capitale.