Dans un contexte d’incertitude persistante concernant les conséquences des réductions budgétaires des États-Unis sur le financement de l’aide humanitaire mondiale, l’agence des Nations Unies chargée de la lutte contre le VIH/sida a averti que 6,3 millions de personnes supplémentaires pourraient mourir au cours des quatre prochaines années, à moins que le soutien financier ne soit rétabli.
Winnie Byanyima, la directrice exécutive de l’ONUSIDA, a signalé une augmentation alarmante des décès liés au sida, avec une estimation de 600 000 décès en 2023, un chiffre qui pourrait être multiplié par dix. Elle a également évoqué une projection de 8,7 millions de nouvelles infections, mettant en lumière le gel du financement américain, qui a conduit à la fermeture de cliniques et au licenciement de nombreux professionnels de santé.
Byanyima a mis en garde contre les conséquences catastrophiques pour les jeunes femmes en Afrique, où la majorité des nouvelles infections se produisent. D’autres agences onusiennes ont également exprimé leurs préoccupations face à la diminution des financements, qui affecte gravement les services humanitaires essentiels à l’échelle mondiale. Elle a appelé à un réexamen urgent du soutien financier et à la réouverture des services vitaux.
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Il est important de rappeler qu’en 2023, selon les données de l’ONUSIDA, environ 40 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde. La même année, environ 1,3 million de nouvelles infections ont été signalées, tandis que 630 000 personnes sont décédées des suites de maladies liées au sida. Ces statistiques, relèvent l’ONU, soulignent l’importance cruciale de la prévention, du traitement et du soutien pour lutter contre cette épidémie persistante.
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