Les sociétés de sécurités privées ont pour mission la prestation de service sécuritaire à des personnes morale ou physique. Le Tchad compte, actuellement, beaucoup d’entreprises de gardiennage. Des nombreux jeunes de deux sexes, sont recrutés pour être des éléments de sous-traitance entre les sociétés de gardiennage et leurs clients.

Postés à l’entrée ou devant des grands portails des institutions, entreprises, espaces publics ou chez des particuliers dans certains quartiers de la capitale, N’Djaména, beaucoup des jeunes exercent le métier de vigiles autrefois réservé aux personnes âgées, appelées «vieux», ou «Abba gardi».

Ces jeunes vigiles sont recrutés par des entreprises de sécurité qui pullulent depuis l’exploitation du pétrole de Doba en 2003. Les tchadiens qui ne connaissent que leurs «vieux» abba gardi, s’habituent, désormais, à la nouvelle race des agents de sécurité, bien habillés en uniforme, gourdin en main, parfois muni même de grenades lacrymogènes.

Les sociétés de sécurité ne peuvent s’en passer du service de ces jeunes à la recherche aussi de l’emploi. «Ces jeunes sont considérés comme la poule aux oeufs d’or», confie un administrateur.

Mais, le problème dans le métier de vigile, c’est le traitement salarial. Les recrues se plaignent que leur salaire tourne autour de 35.000 FCFA à 70.000 FCFA, alors que la sous-traitance rapporte d’importantes sommes d’argent, par vigile déployé, aux sociétés de sécurité, nous apprend-t-on.

Alain, 23 ans, vigile dans une entreprise de sécurité confie qu’il perçoit un salaire de 35.000 FCFA. Jeune bachelier, Alain, ne voulait pas rester à la maison, sans rien faire, ni étude, ni travail. C’est pourquoi, confie-t-il, il a accepté de travailler pour 35 000 FCFA le mois alors que le SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) est fixé à 60 000 FCFA au Tchad. Depuis cinq ans de service comme agent de sécurité, Khamis, la quarantaine révolue, gagne 50.000 FCFA alors qu’il à une large famille sous sa responsabilité.

Les sociétés de gardiennage forment parfois de centaines d’agents sans les recrutés tous. Certains jeunes suivent seulement la formation d’agent de protection et de sécurité (APS) sans être embauché et affecté dans un poste.

Dans tous les cas, beaucoup des jeunes reconnaissent que les sociétés de sécurité contribuent à la baisse du chômage en offrant de l’emploi aux jeunes. Les vigiles interrogés par Tchadinfos, souhaitent que les entreprises de gardiennage améliorent les conditions de travail, de relever le salaire et de déclarer leurs agents à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) pour leur assurer une sécurité sociale et une retraite.