SOCIETE – Né avec une déficience visuelle, Mbaioundoum Gaius gagne sa vie aujourd’hui avec le tissage. Il tisse des lits, chaises, sacs… Mais jusque là, il n’a pas encore un atelier propre à lui. Tchadinfos était à sa rencontre.

Mbaioundoum Gaius est tisseur mais non voyant. Jeune talentueux, il s’est intéressé à l’artisanat dès son jeune âge. Une des raisons qui l’ont poussé à intégrer le centre de ressources pour jeunes aveugles. Depuis 2008, Gaius s’est forgé dans ce métier. Et il l’exerce à plein temps.

Avec sa déficience visuelle, il n’a pas croisé les bras. Pour marquer sa contribution au développement de la société, il tisse des lits, chaises, tables, ceintures, bracelets, sacs. Concernant ses articles, les prix varient. Les lits sont entre 2O 000 à 25 000f CFA. « Les prix varient selon les dimensions et les dépenses que je fais sur chaque objet et le matériel utilisé » dit-il.

Toutes ces réalisations l’occupent pleinement. Le tissage est sa seule source de revenus. « Je suis fier de ce que je fais. Je suis à l’aise dans ce que je fais. Ça me permet de trouver de quoi assurer mes petits besoins ». Le jeune éprouve des difficultés pour l’achat des files et la vente. « Je suis dans un endroit un peu caché. Donc ce n’est pas facile de faire vendre mes articles » confie-t-il.

Le rêve de Mbaioundoum Gaius le plus cher est d’avoir son propre atelier. Mais depuis des années passées, il continue encore de tisser à la maison.