Dans la capitale tchadienne, des voix accusent la police nationale des actes de “bavure” lors des manifestations. Le cas qui a suscité de vives réactions est celle de Mbaiguedem Richard, mort à la suite de sa détention au commissariat du 6e arrondissement. Nous avons échangé avec Paul Manga, porte-parole de la police nationale, sur ce sujet.

Il nous attendait dans son bureau, au commissariat central de N’Djamena. La cour du lieu est déserte et confirme que nous sommes un jour non ouvrable, dimanche. Paul Manga, porte-parole de la police nationale, nous reçoit tout confiant. En treillis policier, au galon de commandant, béret noir griffé à l’insigne de l’aigle sur la tête.

D’entrée de jeu, l’homme a tenu à préciser que la police nationale est au service de la population. Sans démentir les accusations de « bavure » à l’égard de cette force protectrice, il affirme que les policiers n’agissent que pour disperser les personnes se livrant à des actes de vandalisme.

Quant à l’utilisation de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, le commandant, Paul Manga a évoqué que cette manière n’est pas la méthode prioritaire à la police.  D’après lui, la police priorise la négociation.

« Le premier moyen de la police, c’est le dialogue »

Paul Manga, porte-parole de la police nationale

Selon lui, les agents de la sécurité font recours à d’autres actions lorsque le dialogue n’aboutit pas ou face à des actes flagrants.

A la question de la répression des manifestations, il a indiqué que la police est au service des citoyens. Il a ajouté qu’elle est Républicaine, et elle n’a aucun intérêt à utiliser des méthodes fortes.

La police nationale est Républicaine

Paul Manga, porte-parole de la police nationale

Paul manga a appelé la population à une franche collaboration. Pour conclure, il a demandé aux citoyens de se sentir en confiance face aux policiers.