Les chefs d’État des pays membres de l’Union africaine se sont réunis ce dimanche à Niamey pour un sommet principalement orienté vers la question de la Zone de libre-échange continentale (Zlec).

C’est au Palais des congrès de Niamey, entièrement rénové pour l’occasion, qu’aura lieu le sommet des chefs d’État de l’Union africaine (UA), les dimanche 7 et lundi 8 juillet. Pas moins de 31 présidents sont attendus.

Ce sommet sera en grande partie consacré à la mise en œuvre de l’accord portant sur la création de la Zone de libre‑échange continentale. Relancé par Alpha Condé, la Zlec est un projet phare de l’agenda 2063 de l’Union africaine. La zone de libre-échange vise à créer un marché commun de 1,2 milliard d’habitants.

Les négociations entamées depuis le 30 mai, date officielle du lancement de la Zlec, vont donc se poursuivre à Niamey afin de permettre le lancement de la première phase opérationnelle de la zone de libre-échange. Vendredi, les ministres des Affaires étrangères ont choisi Accra, au Ghana, pour abriter le siège du secrétariat général.

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Les statuts, les cadrages budgétaires et de financement du secrétariat général seront au menu des discussions des chefs d’État et de gouvernements.

Le principe de la Zlec étant d’éliminer d’ici cinq à dix ans les droits de douane sur un ensemble de produits représentant 90 % des lignes tarifaires, les pays membres devront ainsi remettre leur liste de produits dédouanés, dit non-sensibles, et se mettre d’accord sur les règles d’origine, c’est-à-dire les critères permettront de savoir quelle proportion d’intrants africains est nécessaire pour qu’un produit soit considéré comme made in Africa.

Une Zlec finalement avec le Nigeria

L’accord a déjà été ratifié par 25 pays et signé par 53 membres sur les 55 que compte l’organisation. Après des années de refus, le Nigeria de Muhammadu Buhari a finalement annoncé qu’il le ratifierait à Niamey. Le Bénin et l’Érythrée sont désormais les deux seuls pays réfractaires. La ratification du géant nigérian, première économie du continent, avec plus de 190 millions d’habitants (17 % du PIB africain), ne mettra pas fin aux réticences de ses industriels.

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