Après des années de refus, le Nigeria a finalement annoncé qu’il signerait l’accord de libre-échange continental (Zlec), lors du sommet de l’Union africaine qui aura lieu du 4 au 8 juillet à Niamey.

« Le Nigeria entrera dans la Zone de libre-échange continentale (Zlec) au prochain sommet extraordinaire de l’Union africaine à Niamey, au Niger », a fait savoir la présidence du Nigeria tard mardi soir sur son compte Twitter. Une annonce surprise après des années de refus catégorique de faire partie de cette zone de libre-échange africaine.

« Le Nigeria signe cet accord après de multiples consultations de spécialistes locaux », a annoncé la présidence, soulignant que la « priorité désormais sera de mener des négociations pour garantir des garde-fous contre la contrebande, le dumping social et autres menaces économiques ».

« Un développement positif et important »

De son côté, le commissaire de l’Union africaine pour le commerce et l’industrie, Albert Muchanga, s’est réjoui de cette « confirmation officielle ». « C’est un développement positif et important », a-t-il écrit, lui aussi sur Twitter. « Plus que deux (pays), et le marché « pour toute l’Afrique » va pouvoir commencer à prendre forme ».

L’Érythrée, le Nigeria et son voisin le Bénin – très dépendant du géant nigérian – avaient pour l’instant refusé de signer cet accord entré en vigueur fin mai, en vue de l’émancipation économique du continent avec pour but d’augmenter le commerce intra-africain de 60% d’ici 2022.

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Le Nigeria, qui produit 2 millions de barils de pétrole par jour, est la première économie du continent et le premier marché avec 190 millions d’habitants. Le pays a toujours appliqué une politique économique très protectionniste, notamment depuis l’arrivée de Muhammadu Buhari au pouvoir en 2015.

Source : Jeune Afrique