Un nombre stupéfiant d’enfants, parfois âgés de 12 mois seulement, sont victimes de violence, souvent de la part des personnes chargées de s’occuper d’eux, alerte l’UNICEF dans un nouveau rapport publié ce 1er novembre 2017.
Au Tchad, les violences infligées aux enfants se retrouvent en priorité dans des pratiques traditionnelles néfastes telles que les mutilations génitales, mariages précoces et violences basées sur le genre.
Le mariage des enfants demeure un sujet de préoccupation majeur qui concerne 68% des filles de moins de 18 ans et 28% de celles de moins de 15 ans ; Environ sept enfants sur dix (71 %) ont subi des formes de discipline violente, à savoir des châtiments corporels et/ou des punitions psychologiques. Le recours à des méthodes de discipline violente augmente avec l’âge de l’enfant, variant de 51 % à 1-2 ans à 77 % parmi ceux de 5-9 ans ; La majorité des victimes d’exploitation sexuelle âgées de 10 à 15 ans, sont des filles à hauteur de 66,7%.
Selon le rapport, pour la période 2009-2016 dans la région du Lac Tchad, 1 261 écoles restent fermées dans les pays limitrophes en raison de l’insécurité et de la violence. Celles qui restent ouvertes sont toujours vulnérables aux attentats ou aux enlèvements d’enfants, et même si les attaques directes ont diminué ces dernières années, la violence continue à perturber leur éducation.
« Les sévices infligés aux enfants dans le monde entier sont vraiment préoccupants », déclare Cornelius Williams, Chef, Protection de l’enfance à l’UNICEF. « Des bébés sont giflés, des filles et des garçons sont contraints de se livrer à des actes sexuels, des adolescents sont assassinés au sein de leur communauté. La violence envers les enfants n’épargne personne et ne connaît aucune limite. »
Le rapport, intitulé “Un visage familier : la violence dans la vie des enfants et des adolescents”, s’appuie sur les données les plus récentes pour montrer que les enfants sont victimes de la violence à tous les âges et dans tous les contextes.