À l’approche du Sommet humanitaire mondial, l’agence de l’ONU pour les enfants demande des mesures de protection pour les écoles et les hôpitaux.

En moyenne, quatre écoles ou hôpitaux par jour sont attaqués ou occupés par des forces et des groupes armés selon une analyse de l’UNICEF publiée à l’approche du Sommet humanitaire mondial.

Ces conclusions, tirées du tout dernier Rapport du Secrétaire général de l’ONU sur les enfants et les conflits, font suite aux récentes attaques menées contre des écoles, des établissements de soins et du personnel dont, notamment, le bombardement d’écoles aux Yémen et l’attaque d’un hôpital d’Alep, en Syrie, le 27 avril, où au moins cinquante personnes ont été tuées avec, parmi elles, un des derniers pédiatres de la région.

« Des enfants sont tués, blessés ou rendus invalides à vie dans les endroits mêmes où ils devraient être protégés et se sentir en sécurité », a déclaré Afshan Khan, Directrice des programmes d’urgence de l’UNICEF.

On 27 October 2015 in Malakal, children play during the school break in UNICEF supported primary school yard in Malakal Protection of Civilians site (PoC), Malakal, South Sudan. 470 children attend from grades 1 through 6. The school has five classrooms and seven teachers who teach English, Social Science, Christian Religious Education, and Mathematics. Due to the lack of space in the PoC, the same classrooms are used for CFS activities in the afternoon.

On 27 October 2015 in Malakal, children play during the school break in UNICEF supported primary school yard in Malakal Protection of Civilians site (PoC), Malakal, South Sudan. 470 children attend from grades 1 through 6. The school has five classrooms and seven teachers who teach English, Social Science, Christian Religious Education, and Mathematics. Due to the lack of space in the PoC, the same classrooms are used for CFS activities in the afternoon.

« Les attaques contre les écoles et les hôpitaux pendant un conflit constituent un tendance alarmante et honteuse. Des frappes intentionnelles et directes sur ces établissements ainsi que sur du personnel soignant et des enseignants peuvent être des crimes de guerre. Les gouvernements et les différents intervenants doivent de toute urgence protéger les écoles et les hôpitaux en faisant respecter les dispositions du droit humanitaire international et du droit international des droits de l’homme ; les États doivent également signer la Déclaration pour des écoles sûres[i]. »

Les attaques contre les écoles et les hôpitaux sont une des atteintes graves portées aux enfants identifiées et prises en compte par le Conseil de sécurité de l’ONU. Le dernier Rapport du Secrétaire général de l’ONU sur les enfants et les conflits a fait état en 2014 de plus de 1500 cas d’attaques sur des écoles et des hôpitaux ou de leur utilisation militaire :

  • En Afghanistan 163 écoles et 38 établissements de soins ont été attaqués.
  • En Syrie, 60 attaques contre des établissements scolaires ont été enregistrées ainsi que neuf cas d’utilisation militaire et 28 attaques contre des établissements de soins.
  • Au Yémen, 92 écoles ont été utilisées à des fins militaires par les forces et les groupes armés.
  • Au Soudan du Sud, il y a eu sept cas d’attaques contre des écoles et 60 cas relatifs à une utilisation militaire.
  • Un total de 543 établissements scolaires ont été endommagés ou détruits dans l’État de Palestine et trois attaques ont été rapportées dans des écoles israéliennes.
  • Selon les autorités responsables de l’éducation du nord-est du Nigéria, un total de 338 écoles y ont été détruites ou endommagées entre 2012 et 2014.
Need caption - Malakal

Need caption – Malakal

L’an dernier, le dispositif de surveillance de l’ONU a également permis de rapporter ce qu’on appelle « attaques à double impact », voire « à triple impact », sur des établissements de soins dans lesquels des civils et les premiers secours arrivant sur place ont été attaqués.

Outre les attaques contre des édifices, les conflits ont d’autres conséquences importantes pour l’éducation des enfants et les soins de santé. En Syrie, par exemple, tout comme les attaques contre les hôpitaux, le retrait des trousses médicales et des fournitures chirurgicales des convois humanitaires, les restrictions portant sur les évacuations sanitaires et les meurtres de membres du personnel médical font que l’accès aux soins de santé dans les zones concernées, d’une importance vitale pour la population civile, diminue de jour en jour.

On 27 October 2015 in Malakal, children play during the school break in UNICEF supported primary school yard in Malakal Protection of Civilians site (PoC), Malakal, South Sudan. 470 children attend from grades 1 through 6. The school has five classrooms and seven teachers who teach English, Social Science, Christian Religious Education, and Mathematics. Due to the lack of space in the PoC, the same classrooms are used for CFS activities in the afternoon.

On 27 October 2015 in Malakal, children play during the school break in UNICEF supported primary school yard in Malakal Protection of Civilians site (PoC), Malakal, South Sudan. 470 children attend from grades 1 through 6. The school has five classrooms and seven teachers who teach English, Social Science, Christian Religious Education, and Mathematics. Due to the lack of space in the PoC, the same classrooms are used for CFS activities in the afternoon.

« Des enfants sont enlevés de leurs écoles dans des circonstances atroces dans des pays comme le Nigéria ou le Soudan du Sud tandis que d’autres sont violés ou recrutés et utilisés comme enfants soldats », a dit Afshan Khan.

Le tout premier Sommet humanitaire mondial se déroulera à Istanbul les 23 et 24 mai. Les dirigeants internationaux discuteront des meilleurs moyens d’intervention lors de crises humanitaires majeures et de la meilleure façon d’être préparé pour faire face aux défis de l’avenir.