L’équipe de la mission d’évaluation à mi-parcours du Projet de Renforcement de la Productivité des Exploitations agro-pastorales familiales et résilience (Reper) entamée le samedi dernier est déployée dans les différentes zones d’intervention du projet. Dans le Chari-Baguirmi, plusieurs réalisations sont évaluées.

Pour atteindre Bissa, il faut parcourir une distance de plus de 40 km après Dourbali, l’un des quatre départements de la province du Chari-Baguirmi. Dans ce petit village placé au milieu d’une colonie d’arbustes, la population vit essentiellement des activités agricoles.

Grâce à l’appui du projet Reper, un espace de 50 hectares leur a été aménagé pour la culture de décrue. Le traçage des diguettes par le biais de 308 bénéficiaires de la méthode de la haute intensité des mains d’œuvre dit ‘’ HIMO’’ a constitué la première étape d’un appui qui prendra en compte la livraison des semences, la formation à travers le modèle ‘’ champs école paysan’’ et éventuellement la construction d’un magasin pour le stockage.

Le coût global des travaux d’aménagement dans le site de Bissa s’élève à plus de 12 millions sur 13 millions du coût global (dont 411 250 Fcfa est la contribution des bénéficiaires).

« Après l’aménagement du site, le projet va aussi faire un appui à la production, intervenir s’il y a des problèmes liés à la production. Nous allons choisir 30 personnes qui formerons un groupe et qui seront formées sur les itinéraires techniques et les entretien des ouvrages », explique un operateur du projet

Les 84 exploitants déjà identifiés par le projet sont organisés en comité de gestion du site qui assurerons le suivi des travaux.

« C’est un site merveilleux et les discussions dans les prochains jours c’est de voir qu’est ce qu’on doit faire prochainement pour valoriser d’avantage ce site », apprécie le chef d’équipe Fida, Alain Onibon.

Site maraicher de Dourbali-Abattoir

Même appui mais cette fois-ci dans la culture maraichère. Le projet Reper a apporté son appui à un groupement constitué des femmes et des jeunes dans un quartier de Dourbali appelé ‘’Dourbali Abattoir’’ qui exploite une superficie de 2 hectares.

Depuis deux ans, le projet a doté ces exploitants maraichers en semences maraichères, en puits busés et des matériels de travail. Les maraichers ont aussi bénéficié de plusieurs formations dont la technique de fabrication du compost, de bio pesticide, itinéraires techniques des cultures maraichères.

C’est sur la base de ces investissements que le projet sera évalué conjointement par l’équipe du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) et les techniciens des ministères partenaires.

Cette mission de revue à mi-parcours du projet Reper a pour objectif d’evaluer les réalisations du projet depuis son démarrage en 2019 – « et de regarder comment est ce qu’on doit renforcer les acquis dans les 2 ans prochains et sur quoi ont doit mettre la priorité sur les deux qui reste », conclut le chef d’équipe.