La grève de solidarité déclenchée par les fondateurs des établissements scolaires privés pour soutenir les travailleurs du secteur public en grève est observée partiellement.

Du 28 au 30 janvier 2021, les établissements privés devraient être fermés. Tel est le mot d’ordre de l’association des fondateurs de ces établissements pour soutenir le secteur public en grève depuis le 11 janvier. Mais nombre d’écoles privées n’ont pas observé “leur grève de solidarité.

Le lycée-collège évangélique, par la voix de son proviseur, déclare “avoir donné sa part de soutien’” ; car lundi et mardi dernier, l’établissement n’a pas ouvert pour la simple raison de crainte des manifestations et débordements des élèves des établissements scolaires publics. “Nous avons repris les cours mercredi 27 février même si la grève de solidarité a débuté le 28. On est déjà largement en retard sur le programme”, tente-t-il de justifier. Le 28 et 29 janvier, le lycée-collège évangélique a rouvert ses portes dans une atmosphère assez timorée car beaucoup de parents, par prudence, ont retenu leurs enfants à la maison.

Depuis le début de la grève et des manifestations, le lycée Sacré-Cœur continue à fonctionner plutôt normalement. Venus rencontrer la responsable de l’établissement, cette dernière nous rebute en affirmant “ne pas s’adresser aux médias”. Un des collaborateurs, requérant l’anonymat ajoute : “Nous sommes du privé, la grève ne nous concerne pas. Nous avons pris des dispositions en cas de venue des élèves du public pour nous lancer des pierres (…).

Tout comme les établissements suscités, nous avons constaté qu’au lycée Adventiste de N’Djamena les cours sont dispensés normalement.

L’autre face de la médaille

Les établissements tels que le lycée Gabriel Lisette, le lycée Hérédité, le complexe Alpha 3 Douji Lookar et le lycée-collège Agora, pour n’énumérer que ceux-là, ont hermétiquement fermé leurs portes, et ce, depuis maintenant une semaine. Le motif : mouvements d’humeur, agressions des élèves du public. Certains de ces lycées gardent un mauvais souvenir de l’année dernière où dans leur furie, des élèves du lycée public de Walia s’en sont violemment pris à eux.

L’institut privé Epica garde également encore des stigmates visibles des manifestations et a mis la clé sous le paillasson depuis le 25 janvier.

Bactar Frank I.