Une grande coalition d’organisations de la société civile et de partis politiques appelle à soutenir et respecter la journée ville morte prévue le 26 février.
En face de la presse, une dizaine de leaders issus notamment du mouvement ‘’Nous le peuple’’, Wakit Tamma, de la Fédération de l’opposition crédible (FOC), de l’Union des syndicats du Tchad (UST). Tous constatent un contexte économique, politique et social précaire.
‘’Comme la mise en place des institutions devant organiser les élections a été faite dans l’immobilisme des Tchadiens, la junte prend le plaisir d’aller creuser davantage la plaie déjà saignante de la vie quotidienne des Tchadiens’’, dénonce Yaya Dillo, coordonnateur de la FOC.
Pour le porte-parole de Wakit Tamma, Adoum Soumaïne, l’augmentation des prix des carburants a pour finalité la ‘’confiscation d’un pouvoir dynastique’’.
‘’Le pouvoir est en train d’être confisqué. S’il ne l’est pas déjà. En augmentant les prix du carburant, le gouvernement crée une insécurité alimentaire. Les Tchadiens sont pauvres et le gouvernement crée une situation pour les appauvrir davantage. Ils ( gouvernants) demandent aux Tchadiens de financer leur campagne. Non, cette taxe n’est pas négociable’’, tranche-t-il.
D’une même voix, ces différents leaders appellent les commerçants à fermer leurs boutiques, les transporteurs à garer leurs engins et tous ceux qui ont des activités à les stopper pour ‘’nous sauver de l’abime’’. ‘’Certes, au vu de la précarité des Tchadiens, cette journée fera beaucoup de mal mais si on laisse la junte continuer, elle nous fera mal pendant des décennies’’, lancent-ils.