Par un communiqué de presse rendu public le 05 avril, le rassemblement des associations et mouvements de la société civile tchadienne ( RAMSCOT), se dit indigné face au manque de considération des autorités de transition vis-à-vis des nombreuses contestations suite à la mise en place de la commission d’organisation du référendum constitutionnel (CONOREC).
Selon ce rassemblement, malgré les nombreuses sorties de contestation pour l’annulation “pure et simple” du décret de nomination et de l’installation des membres de la commission d’organisation du référendum constitutionnel et la création d’une commission de large ouverture composée des organes de la transition, des partis politiques et de la société civile, aucune réaction n’est constatée de la part des autorités de la transition. Le RAMSOCT déplore cette sourde d’oreille des autorités et indique que « si l’autorité n’a pas d’oreille pour écouter, elle n’a pas non plus de tête pour gouverner ».
Il rappelle en outre que le pays appartient à tous les Tchadiens et que chaque Tchadien a un mot à dire sur la question du référendum constitutionnel et la forme de l’Etat. “Pourquoi les autorités veulent toujours se cacher pour faire ce qui serait vraiment dans l’intérêt du peuple ? de quoi ont-ils peur exactement ?”, s’interroge le rassemblement des associations et mouvements de la société civiles tchadienne.
Face à cette attitude qu’il qualifie de manque du sérieux, le rassemblement indique qu’une grande marche pacifique sera organisée en consultation et consortium avec les “vraies” organisations de la société civile ayant eux aussi contesté cette composition des membres de la CONOREC.