Un groupe de Tchadiens plaide, à travers un point de presse, pour la libération de Sakine Zakaria Adjideï, détenu dans une prison camerounaise, sans procès depuis 35 ans.

35, c’est le nombre des années que le Tchadien Sakine Zakaria Adjideï a passé comme prisonnier au Cameroun sans procès. Ce samedi, 5 février, ses compatriotes issus de différentes couches socioprofessionnelles, réunis dans un cadre citoyen non-formel, plaident pour sa libération. Ils ont animé un point-presse à cet effet.

« Libérez-le », c’est la courte phrase qu’on peut lire sur les affiches et banderoles, à la maison des médias du Tchad, l’institution qui a servi de cadre à la tenue de ce point de presse.

C’est en 1987 que Sakine Zakaria Adjideï, vendeur des bœufs était arrêté par les forces de l’ordre camerounaises avec quatre de ses compagnons. Ils seraient tous accusés d’être des coupeurs de route. Actuellement, Sakine Zakaria Adjideï est le seul qui continue sa vie en prison, sans aucun procès, car deux de ces compagnons se sont évadés et les deux autres sont morts en prison.

Selon les témoignages rapportés par ses compatriotes qui ont fait le point de presse, Sakine Zakaria Adjideï « serait devenu un fonds de commerce pour certains responsables pénitentiaires camerounais ainsi que certains Tchadiens qui sont dans des représentations diplomatiques au Cameroun ». Toujours selon les témoins, Sakine Zakaria Adjideï n’aurait aucun dossier judiciaire, ce qui est contraire aux principes de la justice.

En 2020, un membre du gouvernement tchadien avait fait une publication sur Twitter disant que le sort de Sakine Zakaria Adjideï préoccupe tous et que le gouvernement est à pied d’œuvre pour sa libération, mais deux ans après rien n’a été constaté.