La communauté Kaba de N’Djaména, dans un communiqué de presse, après avoir expliqué le contexte des tueries du département de la Nya Pendé, exige que justice soit faite et demande le départ des autorités administratives et militaires de la zone.

Rappelant le contexte de la situation, la communauté Kaba de N’Djaména indique qu’en date du 5 mại 2023, un éleveur du nom Al-hadji Beine, résidant à
Goré a été assassiné en territoire centrafricain. “A la suite de cet assassinat, les éléments de ce dernier ont organisé une série de tueries en territoire tchadien à 4 heures du matin, précisément dans les cantons Békan, Goré et Kaba-Roangar”, explique le communiqué de presse.

Pour elle, avant ces tueries, les chefs des villages de Mbala, Bégoné, Bémbin, Bédabo, Bétoko, Kiangara ont été arrêtés. Malheureusement, poursuit le communiqué, en date du 8 mai, le village Don et bien d’autres ont été attaqués, faisant un bilan provisoire de 17 morts et plusieurs blessés du côté des autochtones, avec des maisons incendiées et des bœufs d’attelage enlevés.

“Des actes lâches, barbares et ignobles perpétrés sur des paisibles citoyens sous le regard impuissant et complice des autorités administratives et militaires que les chefs des différentes communautés condamnent avec fermeté. Puisque ces actes ont été prémédités, muris depuis quelques jours et mis en exécution”, relate le communiqué.

De ce qui suit, les ressortissants exigent que les auteurs de ces actes inhumains et leurs complices soient arrêtés et traduits en justice, demandent le départ immédiat du gouverneur du Logone Oriental, du préfet de la Nya Pendé, du sous-préfet de Békan et des autorités militaires. “Les ressortissants se réservent le droit de saisir les instances internationales et n’excluent pas le choix de se constituer en autodéfense si des mesures urgentes de sécurité ne sont pas prises”, font entendre les ressortissants de la communauté Kaba de N’Djaména.