Lors d’un point de presse organisé ce 3 juin, à N’Djaména, l’Association pour le développement de Kouh-Ouest (ADKO) dénonce les massacres des populations au Sud du pays et particulièrement dans leur département. Elle appelle le gouvernement à prendre ses responsabilités.

L’ADKO constate une série de massacres avec un mode opératoire ”spécialement cruel” pour choquer les consciences.

‘’Des assaillants à dos de chevaux et sur des motos semblables à celles utilisées par les forces de défense et de sécurité tchadienne, massacrent les populations avec des machettes, des flèches, des armes de guerre, tuant hommes, femmes, enfants, brûlant des villages, détruisant les réserves de céréales et autres produits alimentaires, emportant avec eux les bœufs d’attelage des villageois’’, décrit le président de l’ADKO, Dr Evariste Ngarlem Tolde.

Ces tueries ont commencé, rappelle-t-il, au moment où des militaires français et tchadiens ont installé leurs bases au Sud, principalement à Goré et dans les environs.

Au regard de ces constats ‘’malheureusement décevants’’, l’ADKO exige que les arrestations arbitraires, illégales et humiliantes des chefs de canton cessent ; la libération des personnes arbitrairement arrêtées ; l’éviction du gouverneur du Logone Oriental et des commandants de brigade de Kouh-Ouest ; le désarmement des éleveurs ; la poursuite judiciaire des personnes impliquées ; l’indemnisation des victimes, etc.