Le Premier ministre centrafricain a affirmé mercredi que les soldats tchadiens qui ont tué une vingtaine de personnes samedi à Bangui avaient riposté à des attaques à la grenade.
André Nzapayaké, le Premier ministre centrafricain, a apporté mercredi 2 avril de nouveaux éléments sur la tuerie d’au moins 24 personnes par des soldats tchadiens samedi dernier à Bangui. “Samedi s’est produit un incident impliquant un contingent de la Misca qui a dû répondre à des attaques à la grenade”, a déclaré le chef du gouvernement à la radio nationale.
Des soldats tchadiens, venus rapatrier des compatriotes fuyant les violences en Centrafrique, avaient tiré sur la foule, tuant au moins 24 personnes et en blessant une centaine. La force africaine Misca a affirmé dimanche que les soldats avaient d’abord été attaqués puis avaient riposté. Mais selon les versions de représentants des milices anti-balaka et d’habitants du quartier, les militaires tchadiens auraient délibérément tiré sur la foule.
Le bilan pourrait s’alourdir
“Le bilan est lourd, a déploré André Nzapayaké : plusieurs dizaines de morts et de blessés, plus d’une dizaine de maisons incendiées, et des hommes et des femmes mutilés par l’éclat d’une roquette lancée sur le quartier Gobongo par des hommes armés.” Selon lui, le bilan pourrait s’alourdir, vu le nombre de personnes admises dans les hôpitaux dans un état grave.
“Le gouvernement que je dirige condamne énergiquement ces actes”, a-t-il ajouté, demandant l’ouverture d’une enquête afin de “déterminer les circonstances exactes de ce drame pour que les auteurs soient identifiés, traqués et jugés”. La présidente centrafricaine de transition, Catherine Samba Panza, de passage à Paris avant le sommet de Bruxelles, avait annoncé lundi l’ouverture d’enquêtes sur cette affaire.
(Avec AFP)