Entre retirer son bus de la circulation ou le mettre en bon état, le choix est simple : il faut faire réviser les pièces. Telle est l’option choisie par les chauffeurs de transport commun à N’Djamena.

La décision du maire de la ville de N’Djamena ordonnant le retrait de la circulation les véhicules servant au transport en commun dont les organes ne sont  pas en état coure toujours. Ce 11 juin, un autre arrêté municipal donne un délai d’une semaine aux propriétaires des bus servant au transport commun de se conformer aux injonctions précédentes.

La décision est tombée comme un coup de foudre. D’abord le retrait des bus vétustes de la circulation puis le retrait tout simplement des bus dont les organes sont en mauvais état. Pour les responsables des bus et autres délégués des chauffeurs, la  première décision est une hérésie. « On reconnait qu’il y a des bus vétustes mais ce sont ces bus qui emploient un chauffeur, un convoyeur, des mécaniciens, et derrière eux, toute une famille à prendre en charge », souligne le délégué Hassan Makaila. Pour les chauffeurs, malgré la vétusté des bus, ils assurent le transport et à moindre coût dans la ville de N’Djamena. « Les recettes journalières ne nous permettent pas de changer des bus », confie un chauffeur de bus. « La mairie ne connaît que prendre des décisions mais ils ne font rien pour la population », dit un autre.

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Par contre, la seconde décision du maire de la ville, qui est celle de retirer uniquement les bus ayant des problèmes d’organe est saluée par les délégués des bus. Selon Hassan Makaila, tous les chauffeurs sont déjà sensibilisés sur la réparation des organes de leurs véhicules. « Nous déplorons le fait que certains bus sont sans clignotants, les chaises sont abîmées…», regrette-t-il. La réparation des organes permet d’éviter les accidents et surtout les propriétaires des véhicules doivent se faire assurer, avoir la fiche technique et payer les taxes annuelles de la mairie. « Nous les avons informés et les avons mis en garde. Si quelqu’un ne se met pas en règle et se fait arrêter par la police, ça n’engage que lui », prévient Hassan Makaila.

C’est bien beau d’exiger le retrait des bus vétustes de la circulation. Mais est-ce-que ce n’est pas l’état des rues de la capitale qui amortissent les bus en un laps de temps ? Car, elles aussi en mauvais état. La mairie doit avoir un penchant sur cet aspect. Egalement doter la ville de N’Djamena d’un système de transport moderne serait la chose la mieux à faire.