A N’Djamena, beaucoup de gens ne peuvent se passer des minibus de transport en commun, parcequ’accessibles financièrement pour les déplacements. Cependant les chauffeurs de ces engins sont doigtés d’être impliqués dans la plupart des accidents de voie publique à cause de leur non-maîtrise du code de la route.

Il est 9h, nous sommes à l’hôpital de l’Union situé à Chagoua dans le 7ᵉ arrondissement de N’Djamena. Jules, la trentaine révolue, est admis au service des urgences. Il a été victime d’un accident de circulation qui lui a valu 24h dans le coma et une fracture à la jambe gauche. Malheureusement pour lui, le chauffeur du minibus impliqué dans cet accident a pris la poudre d’escampette. “Je rentrais de Gassi où je suis allé faire une commission, c’est à mon retour que j’ai été victime de cet accident”, explique Jules.

Comme Jules, plusieurs Tchadiens vivent les séquelles des accidents de circulation et sont parfois handicapés à vie. Ces chauffeurs de minibus ont imposé l’indiscipline comme mode de conduite à N’Djamena. Ils roulent de manière anarchique et dans tous les sens, sans moindre retenue. Ce que décrient la plupart des usagers.

Ces chauffeurs et leurs apprentis sont l’une des causes directes des accidents de circulation à N’Djamena. Ce dernier temps, je préfère prendre les motos taxi même s’ils sont chers“, affirme un usager rencontre au marché de Dembé.

Sincèrement, nous n’avons pas le choix et c’est une contrainte pour moi sinon je ne vais jamais emprunter les minibus. Avec ces chauffeurs, tant que je ne suis pas arrivé à la destination saine et sauve, je ne suis pas tranquille“, souligne Hélène.

Pour Ali Moussa, gérant d’une auto école à N’Djamena, l’État doit régler le problème de la circulation à N’Djamena pour éviter les cas d’accidents. Et aussi faire à chaque fois les contrôles stricts des permis de conduire.

La majorité de ces chauffeurs des minibus ne maîtrisent pas le code de la route, ils sont juste à la recherche de quoi se nourrir. Nous tous connaissons la finalité de leurs forfaits qui sont les accidents de voie publique“, conclut-il.