Le président congolais Félix Tshisekedi, facilitateur désigné de la CEEAC pour le suivi de la transition au Tchad, dans un communiqué sanctionnant sa visite à N’Djamena, se dit satisfait des “avancées notables” réalisées par les dirigeants de la transition susceptibles de permettre l’atteinte des objectifs de la transition dans le cadre du calendrier adopté à cet effet.
Pour le facilitateur de la CEEAC, la réussite du processus de la transition représente un enjeu majeur pour l’avenir immédiat et lointain du Tchad ainsi que pour la sécurité et la stabilité des régions environnantes, y compris l’Afrique centrale, la zone sahélo-saharienne et la région du Bassin du Lac Tchad. “Le processus de transition représente une opportunité historique pour les acteurs sociaux et politiques tchadiens d’œuvrer en vue d’un plus large consensus national susceptible non seulement de contribuer au renforcement de la cohésion nationale, mais aussi de garantir l’émergence d’institutions et d’autorités post-transitionnelles suffisamment légitimes et acceptées par la vaste majorité des Tchadiens”, appelle Félix Tshisekedi dans le communiqué final.
Pour lui, nonobstant l’inclusivité du processus de transition dans sa configuration actuelle, les différents acteurs s’accordent sur la nécessité pour toutes les parties prenantes tchadiennes de travailler de commun accord à une plus grande inclusivité à travers la prise en compte des partis politiques, des mouvements politico-militaires, des organisations de la société civile et des confessions religieuses restées jusque-là en dehors dudit processus.
De son constat, tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux du Tchad continuent à afficher leur intérêt à accompagner le processus de transition en cours, y compris le plaidoyer auprès des bailleurs de fonds en vue d’un soutien financier conséquent. Pour ce faire, le facilitateur Félix Tshisekedi plaide pour le renforcement du climat de confiance, de l’esprit d’ouverture et du sens de compromis entre les parties prenantes tchadiennes en vue de déboucher à une issue du processus de transition acceptable par la majorité de Tchadiens.
Il appelle le gouvernement à poursuivre la mise en œuvre effective de l’Accord de Doha signé en août 2022 entre le gouvernement et les mouvements politico-militaires ainsi que des décisions et résolutions du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS). “Ceci aura pour effet positif d’améliorer la confiance entre les parties signataires et de rassurer les acteurs se tenant encore en marge du processus“, a-t-il fait mention.