Le creusage à nouveau d’une tranchée, aux environs de N’Djaména, par les autorités, plonge la population dans la ”psychose”. Le parti Un nouveau jour regrette ce projet et exige son arrêt ”immédiat”.


Avec le creusage de cette tranchée, le Comité militaire de transition vient de réveiller ce ”cauchemar dans l’esprit des Tchadiens alors même qu’ils se préparent à aller au dialogue national pour enterrer définitivement la hache de guerre”.

Non seulement cette œuvre en réalisation plonge le peuple dans une psychose, estime Dr Nasra Djimasngar, secrétaire national du parti Un nouveau jour, mais elle cause des dommages incalculables à la population riveraine. ”Quelle est la suite des négociations avec les politico-militaires en vue de les intégrer dans le processus du dialogue ? Prépare-t-il la guerre au lieu de préparer la paix ?, s’interroge-t-il.

Dr Nasra Djimasngar d’ajouter qu’en 2008, la population de N’Djamena n’était pas si nombreuse et ne vivait pas au-delà de la tranchée d’alors. Ainsi, d’après le parti, le sort de ceux qui habitent aujourd’hui après ce trou n’a pas été prise en compte.

”Ces travaux créent et créeront d’énormes problèmes qui sont, entre autres : des travailleurs au-delà des tracasseries auront du mal à joindre leur poste à l’heure ; beaucoup d’habitations aux abords vont s’écrouler par l’effet de l’érosion dès les saisons des pluies prochaines; des enfants même des personnes âgées vont s’y noyer en saison des pluies ; les bandits de grand chemin vont utiliser comme cachot pour commettre leur forfait ; des bétails y tomberont sûrement”, redoute le parti Un nouveau.

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Le parti exige donc l’arrêt immédiat de la réalisation de cet ouvrage et le remblayage de la partie déjà ouverte. ”Sachant que cette démarche ne sera pas entendue par le CMT nous laissons un appel à tous les riverains et tous ceux qui subissent un préjudice quelconque dû à cette tranchée de passer au siège pour qu’une poursuite judiciaire soit donnée”, convie Dr Nasra Djimasngar.