L’Office national pour la promotion de l’emploi (ONAPE), en collaboration avec la direction de l’Immigration, a organisé ce 25 février, dans un hôtel de N’Djamena, un séminaire de formation sur les textes en matière d’emploi au Tchad. Cette session est destinée aux employés de la CNPC et à ses sous-traitants. La formation a été inaugurée par le directeur de l’ONAPE, en présence du directeur des ressources humaines de la CNPC, Wang Qiang.
Pour le directeur de l’Immigration, Ali Bahar Mahamat Itno, cette formation constitue une opportunité “précieuse” pour approfondir les connaissances et mieux comprendre les textes qui encadrent l’emploi et la présence des expatriés sur le territoire tchadien. « Il est impératif que chaque participant tire le meilleur parti de cette session. Le respect de ces dispositions légales est un gage de stabilité et de bonne collaboration entre nous et nos travailleurs expatriés », a-t-il affirmé.
Selon le directeur de l’ONAPE, Nassouradine Abakar Kessou, la CNPC, en tant que grand partenaire de l’État tchadien, joue un rôle clé dans la promotion du développement économique et social du pays. Par conséquent, les responsables des sociétés sous-traitantes doivent veiller à aligner leurs pratiques sur les dispositions légales en vigueur dans la République.
« Il est impératif que toute personne étrangère exerçant une activité professionnelle au Tchad dispose d’un permis de travail et d’une carte de séjour en cours de validité. Ces documents ne sont pas de simples formalités administratives : ils garantissent la légalité de l’emploi et permettent aux travailleurs concernés de jouir pleinement de leurs droits. L’absence de ces documents expose les employeurs à des sanctions, notamment des amendes et des restrictions sur l’embauche future de travailleurs étrangers », a déclaré le directeur de l’ONAPE.
Il a également insisté sur la nécessité de se conformer aux exigences relatives aux contrats de travail, à la rémunération, à la sécurité sociale et à la protection des travailleurs. « Toute embauche doit respecter le principe d’égalité des chances, sans discrimination, et garantir des conditions de travail décentes. Le non-respect de ces obligations peut entraîner des litiges sociaux et juridiques préjudiciables à la stabilité et à la pérennité des activités », a précisé Nousradine Abakar Kessou.
De plus, il a rappelé qu’il est interdit de recruter des travailleurs locaux par l’intermédiaire de bureaux de placement non autorisés. « Le monopole du placement est une prérogative exclusive de l’ONAPE. Le recrutement doit se faire directement par les entreprises, conformément à la réglementation en vigueur, afin de garantir la transparence du processus et de préserver les droits des travailleurs locaux. Ensemble, nous devons nous engager à appliquer ces règles avec rigueur et éthique. Il en va non seulement du respect de la loi, mais aussi du développement harmonieux de nos entreprises et de la préservation d’un climat de travail stable et équitable », a conclu Nousradine Abakar Kessou.