A l’occasion de la présentation des vœux du nouvel an à ses camarades ce jour, le président du parti Alliance nationale pour la démocratie et le développement (AND), Salibou Garba, s’est exprimé sur des sujets d’actualité.

Trois mois après la fin du dialogue national qui a notamment acté la deuxième phase de la transition, Salibou Garba, qui a pris part à cette rencontre, estime que l’inclusion, le consensus, la paix, ‘’ peinent à se réaliser’’.

Pour le président de l’AND, l’on ne peut parler de l’inclusion sans la pratique de la transparence dans la gestion de cette transition. ‘’C’est particulièrement le cas concernant l’enquête sur les circonstances de la mort du président Idriss Deby Itno, sujet extrêmement sensible s’il en est, ainsi que l’enquête concernant le sanglant jeudi 20 octobre pour laquelle les milieux diplomatiques ne cachent pas leur scepticisme et leur agacement’’, illustre-t-il.

S’agissant du consensus, Salibou Garba, revient sur l’organisation du dialogue national et la manière de conclure les débats qui ont ‘’soulevé tant de brouhahas”.

Le conseiller national et membre de plusieurs plateformes politiques observe donc que la ‘’faiblesse’’ de l’inclusion et du consensus a eu pour conséquence la persistance de l’état de belligérance entre les protagonistes armés. ‘’En même temps, persiste le climat de défiance avec des franges importantes des forces politiques et sociales’’, relève-t-il, citant la répression sanglante des manifestations du 20 octobre 2020 qui ont fait 50 morts, selon le gouvernement ; plusieurs centaines, d’après les organisateurs ( Les Transformateurs, Wakit Tamma, etc.)”.

A cela s’ajoutent les conflits intercommunautaires, la mal gouvernance, ‘’principale cause du mal vivre ensemble’’. Salibou Garba critique le népotisme et le clientélisme qui ont caractérisé les derniers recrutements à la Fonction publique. ‘’Telles que les choses évoluent, nous pouvons affirmer que nous ne prenons pas le chemin de la refondation tant clamée’’, regrette-t-il, interpellant les autorités de transition à élargir l’inclusion et à renforcer le consensus national ; réaménager les mécanismes et organes de suivi et évaluation du dialogue national ; privilégier la transparence.