Dans la nuit du 21 octobre, une pluie s’est abattue sur N’Djamena et dans certaines provinces. Qu’est-ce qui expliquer une pluie aussi tardive, surtout à N’Djamena ? Le directeur des exploitations et d’applications météorologiques de l’Agence nationale de la météorologie, Tikri Kadebé Lambert donne des explications.

D’après le météorologue, il y a trois types de prévisions, à savoir la prévision quotidienne, celle décadaire et une autre saisonnière.

Par rapport à la prévision quotidienne, le directeur des exploitations et d’applications météorologiques de l’Agence nationale de la météorologie, Tikri Kadebé Lambert, explique que le Front Inter-Tropical (FIT) est en ce moment remonté. C’était descendu jusqu’au 8 et 9° vers le Sud et sa branche Ouest était vers Pala et la branche Est est au-dessus d’Abéché.

“Ce qui a pour conséquence, comme vous l’avez constaté, la pluie de la nuit du 21 octobre. Effectivement les conditions sont toujours réunies pour que nous enregistrions toujours les quantités faibles à modérées ou bien significatives”, indique-t-il. “En ce moment nous pouvons dire que nous n’avons pas encore boucler avec la saison des pluies. Le FIT est entre le 13ème et 14ème parallèle Nord, on peut encore enregistrer des pluies”, prévient Tikri Kadebé Lambert.

Des pluies qui peuvent être dommageables pour les récoltes

“Si le FIT est au 14ème, c’est-à-dire qu’au 12ème, les zones situées en dessus du 13ème vont enregistrer des pluies dont N’Djamena y compris, jusqu’au Sud du Guera, ainsi de suite, selon l’explication scientifique. En dehors de ça, il y a les phénomènes locaux. Là où il y a les montagnes, il peut y avoir la formation de nuages, la pluie peut tomber juste dans une seule localité, ça ne peut pas être à l’échelle synoptique. Si c’est N’Djamena c’est juste N’Djamena qui reçoit la pluie”, détaille-t-il.

Est-ce la fin de la saison pluvieuse ? Le météorologue ne le pense pas. “Nous ne disons pas que c’est la dernière pluie mais nous disons simplement qu’en fonction de la prévision saisonnière qu’on a élaborée, la saison des pluies va se retirer tardivement et cela a des conséquences sur les cultures pluviales surtout”, fait-il la remarque.

Par contre la culture de contre-saison va mieux se développer parce qu’il y a encore de l’humidité dans le sol. “En ce moment où nous sommes en train de faire la récolte, ce n’est pas bénéfique pour la culture pluviale. Car ils sont en train de boucler leur cycle. ces dernières pluies peuvent occasionner des pertes ou bien de pourriture des épis”, conclut-il.

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