L’expansion du numérique a fait émerger de nouveaux métiers et de nouvelles opportunités. Le Community management qui est une profession essentiellement numérique en fait partie. Guelbe Dongar Urbain, Community manager, nous explique le contour d’un métier encore méconnu mais qui présente un avenir prometteur.

Ils sont moins visibles parfois discrets. Tout le temps devant l’ordinateur ou scotchés à leur smartphone. Pourtant, ils effectuent un boulot stratégique et vital pour les marques ou les institutions.      

Création de contenu, animation et modération, recherche d’idée, veille digitale, analyse d’audience sont entre autres les tâches de ces hommes d’ombre appelés Community manager. « C’est la personne qui joue l’interface entre une marque, un produit auprès de la clientèle. Il joue le rôle de celui qui vient parler aux clients du produit et celui qui fait accepter le client le produit mais sous forme virtuelle », définit Guelbe Dongar Urbain.

Le Community mangement est donc l’ensemble des actions en ligne visant à promouvoir et à rendre visible une structure ou une personnalité sur les réseaux sociaux. Il s’agit d’animer et d’engager une communauté autour de la communication diffusée par cette structure.

Au Tchad, les Community managers (CM), s’ils ne sont pas ignorées, ils sont associés aux ‘’simples internautes’’ voire des personnes inoccupées. Les entreprises ou les institutions confient le plus souvent la gestion de leurs réseaux sociaux ou sites aux personnes sans qualification.

Guelbe Dongar Urbain rassure qu’aujourd’hui, avec la propagation du numérique accentuée par l’avènement de la pandémie à coronavirus, toutes les entreprises même celles qui hésitaient s’y mettent. « Et ça c’est une réelle opportunité pour ceux qui sont intéressés par le Community management », conseille-t-il.

La formation en Community management se fait en atelier

Le travail du Community manager apporte une valeur ajoutée qui permet même booster la croissance d’une entreprise et renforcer la crédibilité d’une institution. « L’argent que la marque donne au Community manager, elle le récupère d’une manière ou d’une autre » lance-t-il avec conviction.

Les compétences d’un Community manager

Il n’y a pas une école de Community manager, tranche Guelbe Dongar Urbain qui est lui-même issu du milieu informatique et télécom. « Dans ce domaine j’ai rencontré des gens qui ont fait génie civil, communication…j’ai rencontré presque tout le monde mais nous avons tous développé des compétences supplémentaires avant devenir Community manager. »  

Le Community manager est au carrefour de plusieurs connaissances. Pour le devenir, notre Community propose deux aspects : il faut développer des qualités [stratégie, curiosité, écoute, capacité rédactionnelle, organisation, créativité] et des compétences [production de contenu, analyse d’audience, programmation, e-réputation, publicité, veille] à cela s’ajoute simplement de la volonté d’apprendre car le CM doit être à 3600 en termes de culture.

La certification de plusieurs comptes des ministères et personnalités sur Facebook ou twitter laisse présager que le Community management peut déjà créer des emplois pour les jeunes tchadiens.

Lors d’un atelier sur l’élaboration d’une image d’entreprise