Les Technologies de l’Information et de la Communication ont révolutionné aujourd’hui le secteur de l’enseignement par les méthodes et la diversification des offres de formation. Sous d’autres cieux, les TIC offrent de multiples opportunités d’emploi aux jeunes et participent au développement socio-économique. Qu’en est-il du Tchad ? Nous vous proposerons tout au long de la semaine, une série d’articles sur la formation et l’emploi dans le domaine de l’informatique.

En ce qui concerne la formation, le contenu des différents programmes dans les universités et instituts de formation privés au Tchad tend progressivement à se reposer essentiellement sur les TIC. Une preuve que ce mouvement mondial commence par être ancré au Tchad. Avec une volonté et une vision, les efforts sont consentis par les pouvoirs publics à cette fin. Les jeunes de leur côté sont également de plus en plus intéressés par le secteur des TIC. Cette tendance est influencée d’une part par l’effet de mode grâce aux médias sociaux. D’autre part, ce mouvement est impulsé par la compréhension des jeunes qu’il s’agit d’un secteur promoteur d’emploi.

Ces éléments réunis démontrent bien la nécessité d’investir dans le secteur des TIC. Sauf que, l’on se demande si les dispositions pour que le Tchad accompagne cette nouvelle approche sont prises en amont. La qualité de l’enseignement, la pertinence des contenus proposés aux étudiants, les coûts de formation et les débouchés demeurent des préoccupations majeures.

Les formateurs eux, pensent que, malgré le faible taux de pénétration des TIC au Tchad qui a pour conséquence la cherté de l’accès à ce domaine, leur offre est à la hauteur des apprenants. Néanmoins, cette réalité est controversée quand déjà certains enseignants disent mettre leurs propres outils à la disposition des étudiants pour les travaux pratiques. Les étudiants se plaignent de leur côté du manque de laboratoire adapté, du coût de formation et quelques fois du niveau de certains enseignants.

Sur le marché de l’emploi, certaines entreprises qui font essentiellement dans les TIC estiment que la compétence est relative. Les jeunes tchadiens formés à l’interne qui s’en sortent sont ceux qui se donnent. Sinon beaucoup d’étudiants estiment que leur formation est trop théorique et du coup moins compétitive.

Le Tchad compte bien des exemples de ces jeunes qui ont entrepris et réussi dans les TIC. Il suffit de rendre adéquate la formation dans un environnement approprié. Pour sa part, l’Etat a mis et met tout en œuvre pour la promotion et la vulgarisation des TIC.

Avec L’Info