INTERVIEW – Dans le cadre de la 8ème édition du forum africain sur la gouvernance de l’internet,  Tchadinfos est allé à la rencontre d’un acteur du numérique pour expliquer les enjeux dudit forum. Il s’agit de Abdelsalam Safi, co-fondateur de l’incubateur Wenaklabs qui répond aux questions qui turlupinent nos lecteurs.  

C’est quoi la gouvernance de l’internet ?

La gouvernance de l’internet en des termes simples est la définition des stratégies globales de l’utilisation de l’internet pour que ça soit accessible et abordable à tout le monde. Ce sont aussi des stratégies qui permettent à ce que l’internet puisse fonctionner de la bonne manière. La gouvernance de l’internet est exactement comme on est en train de gouverner un Etat ou un pays.

Comment peut-on gouverner l’internet ?

C’est simple et aussi difficile. Sa gouvernance est difficile dans le sens où internet appartient à l’Etat, à la société civile, aux citoyens bref à  tout le monde. Ce qui fait que la stratégie qui en découle dépend de toutes ces parties là. Maintenant pour gouverner internet, il faut constituer des comités directeurs, ad hoc qui viennent de toutes ces parties dans l’optique de définir des stratégies globales.

Y a-t-il des outils pour gouverner l’internet ?

Alors outils… Je ne pense pas qu’il y a des outils qui permettent de gouverner l’internet. Ce sont des personnes, des organismes, des entités qui se regroupent et qui décident sur comment on doit gouverner l’internet par rapport à l’accessibilité, à son développement et son extension mais il n’existe pas un outil d’ailleurs on en a pas besoin. Ce sont des différentes parties prenantes qui se regroupent pour définir des stratégies à adopter et c’est tout.

Pourquoi pense-t-on à la  gouvernance de l’internet aujourd’hui ?

C’est plus que nécessaire. Internet est comme un pays  qui n’est pas gouverné et qui va dans tous les sens. Donc, aujourd’hui on a un outil formidable qui est internet et on a besoin qu’il soit profitable à tout le monde. Et pour cela on a besoin pas seulement d’une gouvernance mais d’une bonne gouvernance pour encadrer toutes les activités qui s’y passent.  

Interview réalisée par Al-mardi Charfadine