Le ministre des Postes et de l’Économie numérique, Idriss Saleh Bachar a apporté des clarifications sur les tarifs de la connexion internet au Tchad lors de la restitution de l’observatoire du marché des télécommunications édition 2020.

Des voix se sont élevées ces derniers jours pour réclamer la baisse des tarifs de la connexion internet. Face aux cris d’alarme des internautes, le ministre en charge du numérique a fait savoir qu’en matière d’internet, le Tchad a connu en peu de temps une progression fulgurante.

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« Grâce au lancement de la 3G et la 4G nous sommes passés d’une bande passante de 2Mbps en 2013 à 40Gbps aujourd’hui », informe le ministre

Selon lui, le segment de l’internet au niveau du Tchad ne doit pas être comparé avec les pays ayant accès à la mer et auxquels le Tchad est interconnecté à l’exemple du Soudan ou du Cameroun. « On n’est pas cher par rapport aux pays où nous avons les mêmes indicateurs économiques. Si on compare nos tarifs avec des pays comme le Niger, le Mali ou la RCA qui sont interconnectés à d’autres pays comme nous, je ne pense pas que nous sommes excessivement cher », précise le ministre des Postes et de l’Économie Numérique.

Concernant le prix de l’internet, il y a un schéma de coût calqué sur le modèle commercial qui va du fournisseur d’accès à internet (FAI) qui achète ses trafics, les fournir aux opérateurs jusqu’aux consommateurs finaux. « Et concernant les taxes, l’Etat a fait assez d’efforts entre 2018 à nos jours », poursuit-t-il.

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L’achat de la bande passante, les taxes et les autres charges qui pèsent sur les FAI ont un impact sur le tarif de l’internet. « C’est la règle commerciale qui doit s’appliquer tout comme le prix des produits transporté via le Cameroun qui connaissent une augmentation quand ça arrive au Tchad »

Pour le ministre, il serait difficile, quel que soit les efforts, d’avoir les mêmes tarifs que les pays côtiers auxquels le Tchad est interconnecté et prend ses trafics.  

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A en croire le ministre des Postes, l’État continue toujours à faire des efforts pour que l’internet soit accessible à tous. « Il est de notre devoir de revoir ces tarifs en baisse jusqu’à ce que ces derniers soient à la bourse des tous les Tchadiens », rassure le ministre tout en appelant les différentes parties prenantes en dehors de l’Etat à jouer pleinement leur partition.