Pour la semaine qui s’écoule, deux faits majeurs ont marqué l’actualité tchadienne à savoir les élections législatives, provinciales et communales, ainsi qu’un énième cas de viol collectif qui a provoqué l’émoi.
Le dimanche 29 décembre 2024, les Tchadiens étaient appelés à voter pour élire leurs députés, conseillers provinciaux et conseillers communaux. Ces scrutins, présentés par le gouvernement comme la dernière étape de la transition politique amorcée depuis le décès de l’ancien président Idriss Déby Itno en avril 2021, ont suscité des réactions contrastées.
Malgré l’importance de ces élections, le taux de participation est resté relativement faible, selon certains observateurs, même s’il n’y a pas encore de chiffres officiels. Plusieurs partis d’opposition, dont Les Transformateurs dirigés par Succès Masra et les partis membres du Groupe de concertation des acteurs politiques, ont boycotté ces consultations, les qualifiant de « mascarade » en raison de l’absence de garanties suffisantes de transparence. Ils se sont d’ailleurs réjoui du «désert électoral» observé le 29 décembre 2024.
Des incidents isolés ont été rapportés dans certaines provinces, mais les autorités ont globalement salué le bon déroulement des élections. Les résultats provisoires sont attendus le 15 janvier selon le chronogramme de l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE).
Viol collectif à N’Djamena : une société en émoi
Dans la nuit du 31 décembre 2024 au 1er janvier 2025, un acte abject a secoué la capitale tchadienne. Une jeune fille de 17 ans a été victime d’un viol collectif perpétré par des inconnus au festival Dary. Ce drame a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux et au sein de la société civile.
Les autorités judiciaires ont immédiatement ouvert une enquête pour identifier et appréhender les auteurs de cet acte odieux. Des voix s’élèvent pour dénoncer le manque de sécurité et la recrudescence des violences faites aux femmes, exigeant des mesures fermes pour prévenir de tels crimes et protéger les victimes.
La Ligue tchadienne des droits des femmes (LTDF) a organisé un sit-in le samedi 4 janvier 2025 pour dénoncer cet énième viol et inciter les autorités à mettre fin à l’impunité.