N’DJAMENA, 12 décembre (Xinhua) — Le Premier ministre tchadien, Kalzeubet Payimi Deubet, a lancé vendredi les travaux d’étude du projet d’interconnexion des réseaux électriques entre le Cameroun et le Tchad.

Financé par la Banque africaine de développement (BAD), le projet d’interconnexion électrique entre le Tchad et le Cameroun englobe les composantes suivantes: la réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Lagdo, au Cameroun; la construction de la centrale hydroélectrique de Bini à Warak, au Cameroun; la construction de ligne de transport d’énergie haute tension et des ouvrages associés entre la ville de Maroua au Cameroun et N’Djamena au Tchad (250 km) et de Ngaoundéré à Maroua (414 km), afin de permettre d’acheminer au Tchad une partie de l’énergie issue de la centrale hydroélectrique de Warak située au sud de l’Adamaoua lorsque celle-ci sera mise en service ainsi que des mesures d’atténuation des impacts environnementaux et sociaux.

Selon ses promoteurs, le projet d’interconnexion a pour objectif spécifique de garantir l’équilibre entre l’offre et la demande en électricité du Cameroun et du Tchad et de permettre l’accès à l’électricité des populations de la zone du projet dans un cadre sous-régional.

La mise en commun des moyens de production et de transport de l’énergie électrique du Cameroun et du Tchad permettrait des gains annuels importants en coûts de production.

Ces gains résultent du côté tchadien de la substitution d’une énergie thermique chère par une énergie hydroélectrique moins chère.

“Le projet permettra aux populations urbaines et rurales de la zone concernée, d’avoir accès à l’électricité à moindre coût. Il apportera son assistance à la promotion du développement de la coopération et constitue un levier de l’intégration sous-régionale “, a indiqué le chef du gouvernement tchadien.

Le Tchad et le Cameroun sont deux pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), une région dont le fort potentiel hydroélectrique reste à ce jour inexploité.