Le Syndicat des magistrats du Tchad (SMT) dénonce, à travers un communiqué de presse, l’immixtion et l’intimidation  dans le cours normal de la justice, exercées par le gouverneur du Wadi Fira.

Selon le Syndicat des magistrats du Tchad (SMT) les propos du gouverneur se traduisent comme suit : que le président du tribunal est vendeur de sang humain ; qu’il a reçu des instructions du chef de l’Etat que désormais les litiges seront traités par la gendarmerie en lieu et place de la justice ; que désormais les juges ne bénéficieront d’aucune protection des agents de sécurité.

Pour le SMT, les propos du gouverneur de Wadi Fira frisent le ridicule et sont constitutifs d’outrage à Magistrat, d’empiétement sur les fonctions judiciaires, de menaces, et exposent les magistrats à toutes les formes d’insécurité. Il dit apporter son soutien aux magistrats  qui se retrouvent retranchés à Abeché jusqu’à un retour normal.

Le syndicat des magistrats demande l’implication personnelle du président de la République, président du conseil de la magistrature pour que ces immixtions cessent. Le communiqué de presse est signé  par le président du syndicat des magistrats du Tchad, Moussa Wade Djibrine.