Contrairement à la campagne cotonnière 2022-2023, la campagne cotonnière 2021-2022 a été l’une des pires campagnes, selon les responsables de la Société Cotonnière du Tchad Société Nouvelle (Cotontchad SN), à cause de la pandémie de la Covid-19.

« La campagne cotonnière 2021-2022 fut une campagne difficile que la Cotontchad a eu à mener et les effets de la Covid-19 étaient encore vivaces sur les activités économiques. Le retard des pluies et donc semis très tardifs impactant le rendement et la production cotonnière, fortes hausses (46%) sur les inputs agricoles (engrais NPK, urée, insecticides…) », a résumé d’entrer de jeu le secrétaire général chargé du commerce et de la communication de la Cotontchad SN, Ibrahim Malloum, lors d’un point de presse fait ce 23 novembre 2022.

Hormis cela, rapporte Ibrahim Malloum, les ventes frauduleuses des engrais par les paysans, du coton graine le long de la frontière avec le Cameroun à des rabatteurs pour exporter au Nigéria, qui sont autant des actes condamnables, ont porté préjudice grave à l’économie tchadienne. « En sus, pendant cette période, nous assistons à la hausse généralisée des prix de toutes nos importations des pièces de rechanges et des consommables, envolée des taux de fret maritime, manque d’espace et de containers vides sur les navires d’où de retards importants dans les embarquements de nos cotons ont pour conséquences le coût de stockage supplémentaire, les avaries et détériorations de la qualité », résume-t-il cette difficile campagne.

Aussi, rapporte le secrétaire général chargé du commerce et de la communication de la Cotontchad SN, Ibrahim Malloum, le point le plus pénalisant pendant cette campagne cotonnière 2021-2022 fut la rupture de livraison de gasoil par la raffinerie de Djarmaya et son importation depuis le Cameroun pour couvrir les besoins à des prix très élevés, ont impacté négativement cette campagne passée. Alors que, dit-il, plus de 3,5 millions de Tchadiens tirent l’essentiel de leurs revenus de l’activité du coton mais que cela a eu un impact aussi négatif pour l’économie du pays.

Et afin de faire face à tout cela, Ibrahim Malloum annonce qu’en mars 2023, une nouvelle usine d’égrenage verra le jour à Gounou-Gaya qui comportera une huilerie-savonnerie, une usine de délintage pour la production de semences délintées et traitées et le recrutement de 3 000 employés dont 1 000 permanents et un apport en devises pour résoudre les problèmes dans l’avenir.