Dans un communiqué publié ce mardi, l’association « Voix de la femme » demande aux autorités locales d’ « assurer une protection nécessaire » à Achta Abakar dont la vidéo de torture par des hommes en treillis a indigné la Toile.

Sur les réseaux sociaux, la vidéo de la femme en train de se faire fouetter continue à provoquer l’indignation de l’opinion nationale. Et l’association « Voix de la femme » n’a pas dérogée à la règle. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, datée du 19 février, sa présidente, Amina Tidjani Yayami, qualifie l’acte de « violence extrême faite à une femme ».

« Voix de la femme » rappelle par ailleurs qu’en agissant comme ils l’ont fait, ces hommes en tenue militaire se sont rendus responsables des faits constitutifs de torture, prévus et punis par les dispositions de l’article 323 du code pénal.

« En attendant l’aboutissement de toute action de poursuite des présumés auteurs, nous invitons les autorités administratives et judiciaires du lieu de la résidence de la victime de lui assurer la protection nécessaire », préconise Amina Tidjani Yayami.

La victime s’appelle Achta Abakar et est âgée de 28 ans. Elle a subi des violences administrées par des hommes en tenue militaire appartenant probablement à la garde nomade nationale du Tchad (GNNT). Les faits remontent d’il y a environ plus de six mois, à Tchoukou Talia, dans la sous-préfecture de Ngouboua, département de Kaya, dans la province du Lac.

Achta Abakar explique qu’elle a été maltraitée parce qu’elle aurait refusé les avances d’un de ses bourreaux. Puis, elle aurait été accusée de vendre des stupéfiant pour « se venger ». D’après nos informations, les autorités judiciaires sont désormais saisies de l’affaire.