Les enseignants vacataires vivent difficilement les vacances scolaires. Pour joindre les deux bouts, ils s’imposent la débrouille.

Les vacances scolaires ne sont pas de tout repos pour les enseignants vacataires. A N’Djamena, certains se reconvertissent en clandomen (conducteurs de mototaxi); d’autres se lancent dans des activités telles que le commerce pour subvenir à leurs besoins.

Rencontré au quartier Atrone, dans le 7e arrondissement de N’Djaména, Douné Fidèle, chargé de cours de géographie au lycée La Jouvence témoigne : « Pendant les vacances, la plupart des enseignants vacataires sont au chômage technique en attendant la rentrée scolaire. Pour joindre les deux bouts, je me lance dans les chantiers en tant que manœuvre. Certains de mes collègues exercent les activités telles que le clando, le commerce. »

Comme Fidèle, Oumar Béchir Rubin, enseignant de français au Lycée Nelson Mandela, vit la même situation. Il appelle ses confrères à plus d’organisation. « Nous enseignants vacataires pendant les vacances sommes au chômage. Parmi nous, certains deviennent des conducteurs de mototaxi, marchands ambulants, ou encore manoeuvres dans les chantiers. Pendant cette période, nous vivons au jour le jour. A cet effet, l’économie est très importante. Si aujourd’hui, tout enseignant vacataire n’a pas le sens d’organisation, il ne pourra jamais s’en sortir avec cette période morte. »

Presque toute la chaîne semble touchée. Hamza Bachar, directeur du Complexe Dar Al Saada se lamente aussi. « Parlant des enseignants vacataires, la première chose c’est de se poser la question comment faire pour s’en sortir au moment des vacances à N’Djamena. Le commerce n’est pas chose facile dans une société comme la nôtre, nous autres sommes des enseignants vacataires et des locataires. Il y a parfois des cas de maladie donc ce n’est pas facile de s’en sortir avec nos maigres salaires », se plaint-il.

”Malgré toutes ces situations, nous tenons le coup et survivons pour attendre une nouvelle année scolaire, conclut le directeur Hamza.

Noukamna Dayam, stagiaire