YAOUNDE, 17 novembre (Xinhua) — Une colonne de près de 400 rebelles centrafricains a attaqué par surprise samedi aux environs de 18h30 locales Gbiti, un village d’environ 600 familles de l’est du Cameroun situé à quelques encablures de la frontière avec la Ré publique centrafricaine (RCA), faisant 7 morts, d’après des sources sécuritaires locales,

Une source administrative haut placée à leEst du Cameroun joint par téléphone a confirmé cette attaque mais a toutefois laissé entendre qu’ “il nous est impossible d’avoir des informations plus précises du front où se battent nos forces de dé fense”.

D’après une source au sein des services de sécurité, dans sa riposte l’armée camerounaise a fait quatre tués et 15 arrêtés dont une dame, deux Arabes Choas, deux Tchadiens et quatre Camerounais dans les rangs des assaillants. Du côté camerounais, l’on déplore trois tués, dont un soldat tombé dans une embuscade, deux commerç ants, un soldat et une fillette de 15 ans blessés.

Selon des sources sécuritaires locales, ces hommes qui “ont attaqué à l’arme lourde le principal point de connexion et coupé le réseau de téléphonie mobile”, réclament la libération de leur chef, Abdoulaye Miskine.

Ce dernier a été interpellé début septembre à Bertoua, chef- lieu de la région de l’est, alors qu’il y séjournait depuis près d’un mois déjà, et est toujours détenu à Yaoundé, la capitale camerounaise.

D’après des témoignages, les populations locales, à l’instar de la famille Kamba qui vit juste à la frontière entre le Cameroun et la Centrafrique, ont été molestées. Par ailleurs, leurs maisons ont été pillées et leurs animaux domestiques égorgés pour l’alimentation des troupes centrafricaines.

Cette attaque intervient quelques jours après les installations des responsables des unités spécialisées des forces de défense nouvellement créées dans la région de l’est.

Gbiti est un village de l’arrondissement de Ketté, dé partement de la Kadéy, où se tient chaque semaine le plus grand marché de bétail de la région de l’est. Outre les familles camerounaises évoquées plus haut, on y retrouve des réfugiés centrafricains et quelques ressortissants tchadiens à la quête de l’or.