Pour la deuxième fois consécutive, en moins d’une année, la ville de Mao, chef-lieu de la région du Kanem est ravagé par un incendie.

Très tôt ce jeudi 12 mai 2016, juste après la prière du matin, vers 5 heures, les habitants de la ville de Mao, la capitale Kanembou, se réveillent sous les flammes d’une extrême violence. Un dépôt de carburant, situé à l’aile nord du marché de la ville prend feu et ça se propage. Sur son passage, l’incendie ravage quelques boutiques, une partie de la concession du Trésorier. La population se mobilise, à défaut des sapeurs-pompiers, à l’aide de sable et de l’eau transportés dans des concessions  pour éviter que le feu ne se propage dans toute la ville. «Jusque-là les flammes continuent et la population est à pied d’œuvre pour éteindre le feu», rapporte un journaliste de la Radio Djimi (FM local). «Le marché central de Mao est en train d’être consumé suite à un incendie parti d’un dépôt de carburant. Si N’Djaména n’envoie pas à temps les sapeurs-pompiers  les quartiers proches du marché ne seront pas du reste. Vivement que Dieu nous vienne en aide» lance Hassan Mahamat Issa, un fonctionnaire à Mao. Les autorités administratives de la région, dont le gouverneur, le sultan, et les autorités militaires sont arrivés sur le lieu aussitôt après l’incendie. Sur instruction du gouverneur de la région du Kanem, les forces de l’ordre quadrillent le lieu et le marché pour éviter tout acte de vandalisme.  Il est difficile pour l’heure de faire un bilan de l’incendie, mais, des sources locales contactées par téléphone parlent  de 600 fûts de carburants emportés, de plusieurs boutiques réduites en cendre. Les sources locales, rassurent, que l’incendie n’a pas fait des dégâts humains. Pour le moment, les dégâts sont d’ordre matériel. Et les flammes continuent jusque-là, même si ce n’est pas avec son rythme de départ nous informe-t-on.

En effet, c’est pour la fois deuxième consécutive en moins d’une année que la ville de Mao est frappée par des graves incendies. Le premier incendie qui s’était déclenché au sein du marché central est fait d’énormes dégâts matériels.