Un consortium d’associations a organisé une conférence sur la lutte contre le VIH/SIDA, le 14 janvier, à l’université Toumaï de N’Djaména.

Le SIDA est une maladie causée par le Virus immunodéficience acquise (VIH). Sa transmission se fait notamment par voie sexuelle ou de la mère à l’enfant. Cette maladie a été découverte dans les années 80 aux Etats-Unis ; et depuis lors, aucun traitement curatif y relatif n’est trouvé. « Bien qu’on entend partout les charlatans dire qu’ils peuvent guérir le malade du SIDA », sensibilise Dr Ali Dria, conseiller technique de ce consortium d’associations.

Mais, les antirétroviraux (ARV) peuvent permettre de stopper la progression du virus. « Les ARV empêchent la duplication du virus dans l’organisme humain. Si la personne prend normalement son traitement, le virus sera caserné. Et la personne peut vivre tranquillement », explique Dr Ali Bazingué, le président d’une des associations composant le consortium.

A la question des étudiants de l’université Toumaï de comprendre pourquoi un vaccin contre ce mal quadragénaire, n’est jusque-là pas découvert, Dr Ali Bazingué répond :  « Jusqu’au aujourd’hui, il n’y a pas de vaccin contre le VIH/SIDA. Peut-être qu’il n’y a pas de volonté politique. Le coronavirus est né il y a deux ans, mais il y a son vaccin. Toutefois, les recherches se poursuivent dans ce sens ».

Dr Ali Dria  de développer qu’il y a une différence entre le VIH et le SIDA. « Quand tu as le SIDA, c’est que tu as déjà tous les symptômes ( diarrhée, boutons, fièvres intenses, etc.) Quelqu’un peut avoir le VIH dans son organisme mais il n’est pas malade.  Raison pour laquelle on conseille aux gens de se dépister pour connaître leur sérologie et au besoin être mis sous traitement à temps».

Ils conseillent aux étudiants de l’université Toumaï d’appliquer l’abstinence ou la fidélité, ou encore d’utiliser les préservatifs. Il leur a été aussi demandé de continuer avec la sensibilisation pour combattre cette maladie.

Au Tchad, selon les données du ministère de la Santé publique, plus de 80 mille personnes souffrent du VIH/SIDA. Les zones du Nord du pays sont les plus concernées ( taux de prévalence : 5,3%, d’après les données du consortium). Il est évoqué comme raisons pouvant justifier ce taux élevé,  l’éloignement des populations des formations sanitaires ; le manque de sensibilisation et les croyances selon lesquelles cette maladie serait un mythe.