Devant le parlement de transition ce 14 février, le ministre de l’Environnement a fait face à une remarque peu commode d’un conseiller national. Malgré que son département est traité de « voyou », Mahamat Lazina ne s’est pas emporté et a demandé des encouragements au vu du travail que son équipe abat.  

Sans filtre, un conseiller national a qualifié le ministère de l’Environnement de « voyou ».  Réponse détendue du patron du département : « Dire devant tout le monde que c’est un ministère voyou, je ne suis pas d’accord. Nous sommes en train de faire de notre mieux », estime Mahamat Lazina,  tout en reconnaissant que son ministère comprend quelques « brebis galeuses ». « Parfois, on a aussi besoin d’encouragement. Les autorités ont investi des milliards et des milliards dans la protection de l’environnement », relève-t-il.

Pour Mahamat Lazina, des progrès sont réalisés et ces efforts ont été reconnus sur le plan international. « Je ne me jette pas les fleurs mais depuis l’indépendance, la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique n’a jamais écrit une lettre de félicitations à un pays de l’Afrique centrale. Sous notre leadership, notre premier plan d’adaptation a été élaboré et c’est le seul ministère (Environnement) qui a reçu une lettre de félicitations des Nations unies. Je le dis haut et fort. Si vous voulez la lettre, je vous donne une copie. Nous avons fait un travail impeccable », se félicite le ministre de l’Environnement.

« Nous avons à peu près 2000 agents. J’aimerais savoir lequel des conseillers qui a son enfant à la garde forestière et qui gagne entre 60 et 80.000 F? Ces gens-là sont en brousse avec des serpents et animaux sauvages. J’ai  fais tout pour que les agents ne continuent pas à racketter les populations mais c’est difficile », explique le ministre.