Les agents du Centre National des Œuvres Universitaires (CNOU) de l’université de N’Djamena, en l’occurrence les chauffeurs des bus et les billettistes, continuent leur grève sèche lancée depuis le 8 octobre courant. Le versement d’un mois de salaire sur les quatre mois d’arrières n’a pas suffit pour résoudre le problème. Conséquence, les étudiants se rendent difficilement 

« Il faut qu’on nous paie le salaire de quatre mois sinon personne ne viendra conduire » lance un chauffeur. Ce matin, au parc automobile, situé dans la zone universitaire d’Ardep-djoumal, où sont stationnés les bus des étudiants, rien ne bouge.

Le hangar servant aux chauffeurs, billettistes et autres agent du CNOU comme lieu de repos est clairsemé. Les quelques rares agents qui se forcent à venir n’ont autre sujet de discussion que le salaire et la grève qu’ils disent respecter avec rigueur. « Nous avons des enfants et une famille à nourrir, à les soigner et à les emmener à l’école. Quatre mois sans salaire! On est même sur le point de fuir nos enfants » explique un billettiste avec émotion.

« Nous les chauffeurs du CNOU nous sommes différents des autres chauffeurs. On se lève 4heures du matin pour aller au parc, démarrer les véhicules, aller chercher les étudiants, on gère leurs caprices et ils nous insultent parfois et on rentre le soir à 18heures voire 19h parfois. Et avec tout ça, on ne nous paie pas jusqu’à quatre mois d’arriérés. C’est pénible », s’insurge un autre.

Du coté des étudiants, l’incompréhension de la situation est totale. Sans bus, beaucoup se trouvent dans l’incapacité de se rendre dans les différentes facultés de l’université de N’Djamena sinon avec difficultés.