Après plus de deux mois de grève des chauffeurs et billettistes qui ont paralysé le transport des étudiants, les bus du Centre national des Œuvres universitaires sont encore aux arrêts. Cette fois ci, le problème de carburant en est la principale cause.

Tous les bus des étudiants, sur l’ensemble du territoire national, sont stationnés dans les parkings du CNOU.  Selon les chauffeurs des bus, le CNOU, l’institution responsable de la gestion des bus, a cumulé beaucoup de dettes auprès des stations-service qui lui fournissent du carburant. Le partenariat entre le CNOU et les fournisseurs de carburant sont tendus. « Les responsables de la station qui ravitaille nos bus en carburant dit qu’il ne peut pas continuer à traiter avec le CNOU sans qu’on ne lui donne de l’argent. Il faut qu’on lui avance d’abord quelque chose sur les millions qu’on lui doit, histoire de renouveler notre confiance envers eux », informe un chauffeur. Les vingtaines de bus de N’Djaména ont besoin chacun d’au moins trois (3) fût de gazole par semaine.

Du côté des responsables du CNOU, le blocus et la lenteur dans le traitement de certains dossiers au trésor public rend difficile le travail. La reprise des activités des bus des étudiants est donc tributaire de la négociation entre le CNOU et ses partenaires, fournisseurs de carburant.