SOCIETE – Interdits de circuler en journée par un arrêté de la  mairie de la  ville de  N’Djamena à cause des dégâts qu’ils posent, les gros porteurs continuent à circuler. Avec tous les accidents et dégâts auxquels ils sont associés, où en sommes-nous avec leur interdiction de circuler dans la journée ?

La circulation des gros porteurs cause trop d’accidents de circulation, entraînant plusieurs morts et blessés, remarque Alladoum Felix, étudiant en communication à l’université de N’Djamena. « Certes la mairie a interdit la circulation de ces gros porteurs dans la journée. Mais est-ce qu’elle fait le suivi et évaluation de la situation ? Si seulement elle se soucie de la vie de sa population, il faut que des mesures sévères soient appliquées le plutôt que possible, il y a eu des cas où j’ai été témoin oculaire », commente-t-il.

« Nous sommes fatigués d’enterrer les jeunes qui sont pourtant l’avenir du pays. La mairie doit mettre du paquet pour résoudre ce problème », rajoute Jérusalem Klaradi, une citoyenne.

Remadji Merci, elle, se dit perturbée par une scène d’accident qui s’est déroulée sous son regard. « Je rentrais du marché. Une dame et un clandoman s’étaient arrêtés vers le rond-point travaux en allant vers Farcha sur la moto. Un gros porteur les a ramassés. Tous deux ont perdu la vie. Je revois toujours la scène quand je me retrouve seule », témoigne-t-elle, terrifiée.

Pour limiter tous ces cas d’accidents souvent enregistrés à N’Djamena, des décisions importantes ont été prises mais il est à déplorer leur applicabilité. Le 6 juin 2014, le maire de la ville de N’Djamena, Ali Haroun, avait singé un arrêté de 11 articles qui porte réglementation de la circulation des gros porteurs dans la ville. Selon cet arrêté, gros porteurs, citerne et benne ne sont autorisés à circuler que de 22 heures à 6 heures du matin dans la ville de N’Djamena.

Avec le pléthore de gros porteurs qui circulent à longueur de journée dans la ville, il est à se demander si la réglementation de leur circulation a été levée. Si tel n’est pas le cas, les autorités communales doivent se réveiller pour revoir ce problème, cause de la mort de plusieurs personnes.