Les députés tchadiens ont adopté ce lundi 25 avril 2016, une résolution prorogeant l’état d’urgence dans la région du Lac Tchad pour une durée de six mois, a déclaré à Xinhua le ministre tchadien de la Sécurité publique et de l’Immigration, Ahmat Mahamat Bâchir.

“La guerre contre Boko Haram est une guerre asymétrique qui ne peut être gagnée que dans le temps, et comme telle, nous avons adapté notre stratégie dans le temps”, a indiqué Ahmat Mahamat Bâchir qui s’est félicité des efforts accomplis par les forces armées et les populations locales pour contrer la secte terroriste. “Avec le concours de tout le monde, nous allons éradiquer cette nébuleuse”, a-t-il ajouté.

Le président tchadien Idriss Déby Itno avait décrété, le 9 novembre 2015, l’état d’urgence dans cette région frontalière avec le Cameroun, le Niger et le Nigéria qui reste la principale porte d’entrée et le point de concentration de la secte terroriste Boko Haram.

La déclaration d’état d’urgence donne, entre autres, le pouvoir au gouverneur de la région du Lac d’interdire la circulation des personnes et des véhicules dans les lieux et les horaires fixés par le gouverneur, d’instituer des zones de protection ou de sécurité où le séjour des personnes est réglementé, d’ordonner des perquisitions de domiciles de jour comme de nuit sous l’autorité du procureur de la République, de récupérer des armes de tous calibres, etc.

Le gouvernement tchadien avait décidé d’accompagner l’état d’urgence par des actions de développement socio-économique, dans les domaines tels que l’agriculture, l’élevage, la santé et l’éducation. Une enveloppe de 3 milliards F CFA a été allouée à cet effet.
Xinhua