La plateforme syndicale revendicative a donné un délai, allant jusqu’au 30 novembre, au gouvernement pour qu’il mette en application le protocole d’accord signé le 26 octobre 2018.  La pomme de discorde est le non-respect de l’article 4 dudit accord.

La plateforme a annoncé ce lundi 4 novembre, dans un communiqué de presse, qu’elle donne jusqu’au 30 novembre au gouvernement pour que l’application le protocole d’accord signé le 26 octobre 2018, soit effective. Une sommation qui intervient après celle des enseignants, qui eux aussi, menacent d’aller en grève. Une question est certaine : pourquoi la Plate-forme se fâche-t-elle ?  

L’article 4 de l’accord au cœur de la brouille

Dans le protocole d’accord, l’article 4 dit que “le haut comité technique tripartite sera mis en place par un décret pour poursuivre les discussions sur les autres points de revendications de la plateforme syndicale revendicative en vue de l’élaboration d’un pacte social pouvant consacrer une paix sociale durable ”.

Mais jusqu’aujourd’hui, ce point de l’accord n’est pas respecté. Selon nos informations, le décret qui doit mettre en place le comité a été signé par le chef de l’Etat le 26 août 2019, soit dix mois après la signature de l’accord. Mais, le haut comité s’est réuni une fois seulement depuis sa création, le 17 octobre 2019.

Le rôle de ce comité technique tripartite est de poursuivre les débats, de statuer sur les autres revendications de la plateforme syndicale. Ce haut comité technique tripartite doit aussi examiner les travaux du comité paritaire Gouvernement/plateforme doit faire l’audit des diplômes et assainir le fichier de la solde. Les résultats sont là mais le comité technique tripartite ne s’est pas réuni pour en discuter.

Le gouvernement traine dans l’application de l’accord

La plateforme syndicale revendicative a élevé le ton à cause du comportement du gouvernement qui traine l’avancée de l’accord du 26 octobre 2018. Pour les syndicalistes, « le gouvernement est sur la logique d’avancer l’effectivité vers 2020 alors que les travailleuses et travailleurs souffrent ».

« Il n’est pas question d’attendre le budget 2020. Nous avons assez d’économie avec l’assainissement du fichier de la solde et l’audit des diplômes ; les résultats sont là et il suffit de se réunir », indique un membre de la plateforme à Tchadinfos.com.

L’accord prévoit aussi que « le Gouvernement   s’emploiera   à obtenir une audience auprès du Président de la République après la reprise effective du travail pour un échange  constructif  afin de permettre à la plateforme syndicale revendicative de faire le plaidoyer de ses revendications ».  L’audience n’a jamais eu lieu après plus d’une année après la signature de l’accord.