SECURITE – Le ministère de la Défense et des Anciens combattants a fait une évaluation de l’état d’urgence instauré il y a trois mois dans les provinces du Tibesti, Ouaddaï et Sila ce samedi 30 novembre 2019. Bilan satisfaisant, selon la Commission technique chargée de suivi et évaluation.

Instauré le 19 août 2019 par le décret 1162/PR/2019, puis confirmé par la résolution 002/AN/2019 de l’Assemblée nationale, l’état d’urgence dans les provinces du Ouaddaï, de Sila et du Tibesti présente des résultats encourageants. C’est lors d’une conférence de presse organisée par le ministère de la Défense et des Anciens combattants ce samedi 30 novembre que le bilan a été fait.

Après trois mois de mise en œuvre de ce décret, une commission technique composée de l’Etat-major de l’Armée, de grandes formations de défense et de la sécurité, des cadres de l’Administration du territoire a établi un rapport général, des suggestions et recommandations à l’appréciation de la population.

C’est au total plusieurs milliers d’armes et munitions qui ont été récupérées dans le septentrion du Tchad. En effet, plus de 9 951 armes de tous calibres, 22 764 munitions entre autres qui ont été prises aux mains des populations civiles. C’est aussi quatre grands sites qui ont été déguerpis dans le Tibesti.

Plus de 60 véhicules transportant les migrants ont été interceptés lors des opérations de surveillance. Environ 218 véhicules ont été immatriculés pendant la période de l’état d’urgence dans les deux grandes provinces. Ajouter à cela, la mise aux arrêts de plusieurs clandestins qui ont été mis à la disposition de la Justice. L’état d’urgence, faut-il encore le rappeler, a été instauré suite à la recrudescence de tension entre communautés au début de l’année 2019 dans quelques provinces de l’est et d’autres contrées du Tchad. Il intervient aussi après que plusieurs missions de vaines négociations du département chargé de la sécurité et de l’administration du territoire à Abéché aux fins de semer la paix entre belligérants.