CLIMAT – Pendant plus de quatre jours la ville de N’Djamena est sous l’emprise d’une tempête de poussière. Pour éclairer les lanternes de nos lecteurs, nous avons interrogé Dr Bahoutou Laohote, géographe-climatologue. Voici sa réponse.

Le changement brusque du temps déclenché depuis presque quatre jours est lié au mouvement des deux masses d’air. D’après les professionnels du domaine du climat, cette variation du temps est juste un affrontement d’harmattan avec la mousson. L’harmattan est considéré comme un vent chaud et sec qui souffle du nord est vers le sud-ouest, la mousson par contre souffle du sud-ouest vers le nord-est.

Selon la météo du mardi 11 février, l’harmattan souffle au nord avec une vitesse de 11 mètres par seconde donc il souffle beaucoup plus fort. C’est pour cela que l’harmattan a soulevé de la poussière du désert saharien pour envahir la ville de N’Djamena, ce soulèvement a créé de brouillard.

Le géographe-climatologue, Dr Baotou Laohote,interrogé par Tchadinfos décrit que « ce phénomène est normal parce qu’à chaque année qu’on passe d’une période de transition de froid à la chaleur. Il y’a toujours ce phénomène qu’on peut le constater entre fin janvier et février, il y’a toujours ce phénomène. Mais pour cette fois il y’a beaucoup d’ampleurs pour des raisons que le vent a soufflé avec trop de vitesse pendant les deux jours ; il y a vraiment une poussière terrible ici à N’Djamena. En bref nous sommes en train de passer de la période de la fraicheur à la chaleur. Donc pendant cette période de transition, il y’a tellement de perturbation entre les deux masses d’air qui se rencontrent. Ce brouillard est dû au vent qui ramassait de la poussière du désert du Sahara jusqu’à N’Djamena ».

Il faut noter que ce phénomène se déroule aussi dans d’autre pays comme la Mauritanie parce qu’il se trouve sur la même bande sahélienne. Les études démontrent aussi que ces poussières soulevées du Sahara vont jusqu’à la forêt amazonienne. Cette étude a été faite récemment par des météorologues américains. « Ce phénomène n’est pas extraordinaire mais le brouillard est un peu terrible », a-t-il conclu.