Le Centre de solidarité des jeunes pour la formation et le développement, une ONG tchadienne, a lancé en collaboration avec l’Unicef, mardi dans la capitale tchadienne, une vaste campagne de dépistage volontaire et anonyme de VIH/sida en faveur des jeunes et adolescents de la capitale.

Cette campagne de dépistage mobile et gratuite sera effectuée en faveur des adolescents et jeunes âgés entre 12 et 24 ans, a déclaré Ngarti Ngaringar, coordonnateur national du Centre de solidarité des jeunes pour la formation et le développement.

“Notre souci, durant cette campagne, est de faire dépister volontairement et au maximum les jeunes et adolescents des communes du 3ème, 6ème, 7ème et 9ème arrondissements et de soumettre automatiquement et gratuitement à une prise en charge ceux qui seront déclarés séropositifs”, a-t-il précisé avant de lancer un “vibrant appel” aux pères de familles, pairs éducateurs, hommes politiques et membres de la société civile “à s’unir davantage pour la réduction des décès liés au sida et contre de nouvelles infections du VIH chez les jeunes d’ici 2030”.

Malgré l’engagement des autorités tchadiennes dans les domaines de la prévention et de la prise en charge du VIH/sida, le Tchad est classé parmi les cinq pays de la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre où la prévalence du VIH/sida reste la plus élevée, surtout chez les enfants. Elle y est passée de 2,5 % en 2012 à 1,6% en 2015 au niveau national, mais malgré ces progrès, le taux d’infection au VIH est particulièrement élevé parmi les populations vulnérables: 8.300 nouvelles infections chaque année au Tchad, et on estime que 8.500 personnes sont décédées du sida en 2014 contre 23.000 en 2005, selon des donnée du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS).