Le ministère tchadien de la Santé publique a lancé jeudi dans la capitale une campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier.

Cette campagne consiste à donner aux enfants âgés de 3 à 59 mois, un traitement complet afin de réduire considérablement la morbidité et la mortalité liées au paludisme chez cette tranche d’âge.

Pendant cette campagne, les cibles recevront trois doses de comprimés simultanément, soit neuf par mois, durant seize semaines.

“La dose du premier jour sera administrée par les distributeurs communautaires et celles des deuxième et troisième jours par les mères ou tutrices des enfants qui doivent bien observer la pratique”, a expliqué Oumar Hamdane, directeur général de la Santé environnementale et de la Lutte contre la maladie au ministère de la Santé publique. La réussite de cette campagne, a-t-il ajouté, “dépend de l’implication de tous ses concitoyens”.

En 2016, cette campagne a permis d’assurer le traitement de plus 600.000 enfants dans quatorze districts sanitaires.

Au Tchad, le paludisme reste un problème majeur de santé publique qui fait des ravages surtout pendant la saison des pluies (entre juin et septembre, avec un pic des pluies en août). Les enfants et les femmes enceintes en sont les principales victimes. Cette année, plus de 1,4 million de cas de paludisme présumés ont été répertoriés dont 1.686 décès, selon des données du ministère de la Santé publique.

En 2013, le Tchad a connu une flambée du paludisme : un million de cas et 3.000 décès. Les enfants de moins de cinq ans ont été les plus touchés : 175 cas pour 1.000.

Pour faire face de manière efficace à cette maladie, le gouvernement tchadien a adopté, en mars 2014, un ambitieux plan national stratégique de lutte pour les cinq prochaines années. Il s’agit d’un programme de 120 milliards FCFA (240 millions de dollars) qui prévoit trois axes stratégiques, à savoir la prévention, la prise en charge et les activités d’appui.

 

Tchadinfos.com avec Xinhua