L’Ordre national des architectes  du Tchad en collaboration avec le Collectif des acteurs urbains constitué des urbanistes, d’architectes, d’ingénieurs, des géographes, des sociologues, d’économistes et autres acteurs volontaires de la ville proposent plusieurs stratégies pour sortir les villes du Tchad des phénomènes cycliques d’inondation. C’est à travers un point de presse organisé ce 26 août à l’Ecole nationale supérieure des Travaux Publics( ENSTP).

Ces deux organisations constatent « la récurrence des inondations, ces dernières années dans la ville de N’Djamena, entraînant de lourdes pertes en vies humaines et causant de dégâts matériels considérables ; l’absence des attributions dévolues aux institutions de l’Etat met en mal la question de la prise en charge de l’assainissement de la ville ; l’émergence, sans encadrement technique, des initiatives locales des populations face aux problèmes d’inondations ».

Partant de cet état de fait, elles décident de proposer des solutions techniques d’urgence à cette situation, en complément aux initiatives déjà entamées par les pouvoirs publics. Il s’agit entre autres de la multiplication des stations de pompages pour évacuer les eaux vers le fleuve Chari où les bassins en périphérie de la ville ; l’implication des entreprises de construction, les partenaires techniques au développement et les volontaires dans le curage et le dragage des caniveaux pour évacuer certains bassins et toutes zones de rétention d’eau de la ville ; l’identification des zones non atteintes et proposer des logements d’urgence, constitués de tentes ou d’abris à la base de containers aménagés pour accueillir les familles touchées.

Par ailleurs, cette plateforme va organiser une journée de réflexion  ce 29 août dans l’enceinte de ladite école. Une journée au cours de laquelle un mémorandum sera préparé et présenté comme contribution des ces acteurs dans la stratégie globale de résilience face aux inondations.

En urgence, quelles solutions technico-économiques et pratiques pour permettre à l’Etat et aux populations de faire face aux inondations actuelles ? Quel document de planification adapté pour la ville de N’Djamena ? Comment encourager les initiatives locales pour une résilience durable face à la question des inondations ? Ce son là quelques thèmes autour desquels devrait s’articuler cette journée.

Pour cette plateforme, sortir N’Djamena de l’eau est une entreprise, certes difficile, mais pas impossible car, soutient- elle, lorsque la technique se met au service de la politique et porte le cri des cœurs des populations, les catastrophes reculent.

NDALET POHOL-GAMO